Les dirigeants du secteur de l’automobile d’Unifor envisagent des actions aux effets progressifs en réaction au recours par le CN à des briseurs de grève à Autoport, à Halifax

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Three workers standing outside on a road blocking a vehicle holding a sign that reads warning scab labour ahead.
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Les dirigeants du secteur de l’automobile d’Unifor évaluent la possibilité de déployer des actions aux effets progressifs contre Autoport alors que l’employeur et sa société mère, le CN, continuent d’avoir recours à des briseurs de grève.

« Le CN fait preuve d’un manque de respect flagrant envers ses travailleuses et travailleurs en brimant leur droit à la libre négociation collective, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Après la convocation d’une réunion des dirigeants de notre secteur automobile, le CN pourrait bientôt tirer une douloureuse leçon de cette situation. »

Le syndicat a convoqué une réunion le vendredi 22 mars 2024 afin d’envoyer une lettre condamnant l’attitude du CN et d’Autoport qui ont eu recours à des briseurs de grève et exhortant les deux compagnies à mettre fin immédiatement à cette pratique. [lien vers la lettre] Cette réunion rassemblait les présidents et vice-présidents des comités de négociation avec les trois grands constructeurs automobiles de Detroit, soit Ford, General Motors et Stellantis, ainsi que des représentantes et représentants de la direction du syndicat national. Les membres de la section locale 100 d’Unifor à Autoport, un établissement appartenant au CN situé à Halifax en Nouvelle-Écosse, sont en grève pour obtenir une convention collective équitable depuis le 27 février 2024.

« Le recours à des briseurs de grève s’inscrit dans le cadre d’un effort délibéré visant à miner le travail de notre syndicat et à brimer les droits de nos membres à la négociation collective. Il s’agit d’un comportement déplorable qui doit cesser immédiatement, a expliqué John D’agnolo, président du Conseil du secteur de l’automobile d’Unifor. Les travailleuses et travailleurs du secteur de l’automobile ne resteront pas les bras croisés dans ce conflit. Une attaque contre l’un d’entre nous est une attaque contre nous tous. » 

Les participantes et participants à cette réunion ont également discuté d’actions potentielles contre le CN et Autoport si le recours à des briseurs devait se poursuivre.

« L’employeur n’a aucun incitatif à négocier lorsqu’il emploie des briseurs de grève. Aucun. Ce genre de pratique mine la négociation collective, a déclaré James Stewart, vice-président du comité central de négociation avec Stellantis. La négociation n’est jamais facile et les deux parties en présence doivent accepter de travailler fort afin d’en venir à une entente équitable. Unifor est prêt à se mettre au travail, mais Autoport doit cesser d’agir en spectateur et revenir à la table de négociation. »

Le CN affirme sur son site Web que la compagnie aide à soutenir l’industrie automobile nord-américaine en transportant les véhicules finis ainsi que les pièces d’automobile dans l’ensemble de sa vaste chaîne logistique, y compris les pièces et les véhicules fabriqués par les membres d’Unifor. 

« Assez, c’est assez. Les briseurs de grève n’ont pas leur place dans la société d’aujourd’hui. Nous devons envoyer un message fort aux employeurs : les travailleuses et les travailleurs ne permettront pas que leur droit de cesser de travailler soit bafoué, peu importe le milieu de travail. Si le CN et Autoport veulent poursuivre cette pratique honteuse, c’est notre travail en tant que syndicalistes de leur faire payer très cher cette décision. »

Unifor prévoit bientôt tenir des rencontres avec les présidentes et présidents des sections locales des usines de production d’automobiles afin de déterminer les prochaines mesures à prendre dans le conflit de travail avec Autoport.