Les chauffeurs appuient les changements au Code criminel

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Lors de rencontres avec des députés et de témoignages auprès d’un comité sénatorial aujourd’hui, des représentants des chauffeurs d’autobus et de taxi ont exprimé leur appui au projet de loi S-221 visant à amender le Code criminel afin d’y inclure des options pour des peines plus sévères infligées aux personnes reconnues coupables d’agressions envers les chauffeurs.

« Nos membres fournissent un service public précieux, mais qui les place aussi à risque », a déclaré Nathan Woods, un conducteur de transport public pour Coast Mountain Bus en Colombie-Britannique et président de la section locale 111 d’Unifor.

« Nous réclamons des mesures dissuasives plus fortes pour combattre la violence dans notre lieu de travail. »

Le projet de loi S-221 propose d’amender le Code criminel afin que les juges prennent en considération le travail des chauffeurs de transport public en tant que « circonstance aggravante » dans la détermination de la peine imposée.

Nathan Woods a témoigné que près de 2 000 agressions contre des chauffeurs d’autobus sont rapportées chaque année au Canada. Uniquement dans la vallée du Bas-Fraser en Colombie-Britannique, 251 incidents d'abus à l'endroit des chauffeurs ont été rapportés entre 2012 et 2013, soit plus de la moitié des incidents impliquant une arme.

En février, la section locale 111 a lancé une campagne pour encourager les usagers du transport en commun à rapporter les attaques contre les chauffeurs d’autobus.

Les chauffeurs de taxi au Canada ont enregistré le plus haut taux d’homicide lié au travail en 2011, un taux plus élevé que celui des policiers.

Unifor représente plus de 18 800 travailleuses et travailleurs du secteur du transport routier au Canada.