Le sujet des plans de résistance domine la deuxième journée du Conseil régional des Prairies

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La secrétaire-trésorière nationale d’Unifor Lana Payne s’adresse à son auditoire à partir du podium
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Dans le cadre de la deuxième journée du Conseil régional des Prairies, certaines observations formulées par la secrétaire-trésorière nationale Lana Payne et la chef du NPD de l’Alberta Rachel Nortley ont mis la table pour de vives discussions sur le thème de la résistance.

Lana Payne a profité de son discours pour parler du climat politique de division qui a émergé pendant la pandémie et à la suite de la levée des restrictions associées à la COVID-19. Elle a notamment vivement encouragé les déléguées et délégués à faire en sorte que les travailleuses et travailleurs s’imposent comme une voix progressiste forte pour remplacer le ton menaçant et polémique du soi-disant « convoi de la liberté ». Lana Payne a tenu à souligner que même si plusieurs Canadiennes et Canadiens se sentent avec raison frustrés par l’instabilité économique découlant de la pandémie et des changements constants apportés à la réglementation sanitaire, les organisateurs du convoi ont clairement démontré qu’ils n’étaient absolument pas du côté des travailleuses et des travailleurs et qu’ils poursuivaient plusieurs objectifs explicitement similaires à ceux du mouvement nationaliste blanc.

Elle a encouragé les membres d’Unifor à garder le cap et à redoubler d’ardeur pour toujours mettre la solidarité à l’avant-plan : « lorsque nous sommes unis derrière des principes syndicaux, nous sommes tous gagnants… chaque fois. »

Lana Payne a également expliqué que le syndicat concentrait ses efforts sur la création d’une économie post-COVID-19 qui serait plus juste et plus équitable qu’avant le début de la pandémie : « En quoi est-ce normal que des milliers de travailleuses et de travailleurs doivent composer avec des changements rapides qui transforment leur milieu de travail et leur secteur d’emploi, tout en devant s’inquiéter de leur propre sécurité financière ainsi que celle de leur famille? En quoi est-ce normal que des travailleuses et travailleurs de couleur, qu’ils soient noirs, autochtones ou d’autres origines, se heurtent aux plus grands obstacles simplement pour avoir accès à des services de base? En quoi est-ce normal que nos sœurs doivent encore vivre avec des épidémies de violence, de sexisme au quotidien et de discrimination salariale?

La normalité n’a jamais été suffisante. C’est pourquoi nous ne luttons pas pour la normalité, mais plutôt pour un monde qui fonctionne pour les travailleuses et les travailleurs. »

Élections et résolutions

Nouvellement élue à titre de membre ordinaire du conseil régional des Prairies, Kat Williams (section locale 250-A) a inspiré les déléguées et délégués en parlant de ses difficultés à poursuivre son implication en tant que militante à la suite de la perte de sa fille plus tôt au cours du mois.

Le chef Dennis Meeches, de la Première nation de Long Plain était présent au congrès afin de fournir une mise à jour sur l’état d’avancement du Indigenous residential school museum of Canada (musée de pensionnats autochtones du Canada) dans sa région, un projet pour lequel Unifor est l’un des donateurs fondateurs.

Au cours d’une puissante discussion empreinte d’une grande émotion, les déléguées et délégués ont appuyé de façon unanime une recommandation demandant l’intensification des efforts des sections locales pour promouvoir le financement des services aux autochtones et soutenir la demande pour la tenue d’une enquête fédérale sur les établissements des pensionnats autochtones.

Les déléguées et délégués ont également appuyé une motion visant à élargir les efforts du syndicat pour mettre fin au transfert de contrat et à protéger les travailleuses et travailleurs à faible revenu contre toute baisse salariale pouvant se produire en cas de non-reconnaissance des droits de succession.