Le règlement proposé par la Colombie-Britannique n’offre pas les meilleures protections aux travailleuses et travailleurs à la demande

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Lunette arrière d’une voiture rouge avec autocollants Lyft et Uber visibles.
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VANCOUVER—Selon Unifor, le projet de règlement  présenté aujourd'hui par le ministre du Travail de la Colombie-Britannique, Harry Bains, offre des protections attendues depuis longtemps pour les travailleuses et travailleurs à la demande qui avaient été incorrectement classés. Toutefois, ce règlement ne leur donnera pas les pleins droits à l’emploi que toutes les Canadiennes et tous les Canadiens méritent.

« Les puissants employeurs des plateformes numériques en sont venus à compter sur les emplois précaires, et les gouvernements peuvent et doivent relever le niveau pour les travailleuses et travailleurs à la demande », a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. 

Les travailleuses et travailleurs à la demande trouvent souvent du travail par le biais de plateformes ou d’applications numériques, assumant des tâches comme la conduite de véhicules pour des services de covoiturage, la livraison de nourriture ou diverses autres tâches à la pige. 

La plupart des provinces et des territoires ont classé les travailleuses et travailleurs à la demande dans la catégorie « entrepreneurs indépendants » et, en tant que tels, ils se voient injustement refuser les droits fondamentaux au travail, y compris le droit de former des syndicats et de négocier collectivement.

Dans le cadre du présent projet de règlement, le gouvernement de la Colombie-Britannique propose d’inclure les travailleuses et travailleurs à la demande dans les normes d’emploi de base, y compris le salaire minimum, le droit à la transparence salariale et d’autres améliorations notables.

Le Règlement comprend de nombreuses exemptions problématiques qui se traduiront par une baisse continue du statut des travailleuses et travailleurs à la demande. Unifor soutient qu’ils méritent une protection complète en vertu de la Loi sur les normes d’emploi, notamment l’accès à un salaire minimum quotidien, au paiement des heures supplémentaires et à des congés annuels payés.

Le ministre Bains a déclaré que le gouvernement allait envisager d’accorder une rémunération supplémentaire aux travailleuses et travailleurs qui utilisent leur véhicule personnel dans le cadre de leur travail. Ayant contribué à fixer des normes élevées pour les camionneurs propriétaires-exploitants lors de l’élaboration de la Container Trucking Act, Unifor promet de collaborer avec le ministre Bains à l’établissement d’une norme tout aussi élevée pour les travailleuses et travailleurs à la demande.

« Le gouvernement de la Colombie-Britannique est en train d’élaborer des normes minimales de base pour les droits des travailleuses et travailleurs à la demande, ce que la plupart des gouvernements au Canada n’ont pas encore fait. C’est louable, a déclaré Gavin McGarrigle, directeur de la région de l’Ouest d’Unifor. Il y a cependant une différence entre les droits sur le papier et les droits dans la pratique. Les travailleuses et travailleurs à la demande doivent avoir une représentation égale en vertu de la loi et les outils doivent permettre aux employeurs de rendre des comptes. »

Unifor a déjà demandé aux gouvernements de mettre en place un modèle de négociation collective sectoriel adapté aux travailleuses et travailleurs à la demande, afin de leur donner les moyens de négocier des normes rigoureuses et de résoudre les conflits en milieu de travail.  

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 315 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
 

Media Contact

Ian Boyko

Représentant national aux communications - Région de l'Ouest
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