Le premier mai 2025 : Unité des travailleuses et travailleurs par-delà les frontières et les générations

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A group of people holding red Unifor flags
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La Journée internationale des travailleuses et des travailleurs est plus qu’une célébration des victoires passées – elle est un appel à l’action. Cette journée est l’occasion de renouveler notre engagement à lutter pour la justice, la dignité et l’équité pour la classe ouvrière et à exploiter la force du pouvoir collectif des travailleuses et travailleurs partout dans le monde.

Cette année, nous célébrons le premier mai à l’ombre des attaques de plus en plus intenses menées contre les travailleuses et les travailleurs. Nous devons faire preuve de vigilance contre le démantèlement des droits syndicaux, les réductions des services publics et les attaques menées contre les travailleuses et travailleurs les plus vulnérables, en particulier les travailleuses et travailleurs migrants, avec des politiques ancrées dans l’exploitation et la division.

Aux États-Unis, le retour de Donald Trump a suscité une nouvelle vague d’attaques. D’un coup de crayon, près d’un million de travailleuses et travailleurs du secteur public ont été dépouillés de leurs conventions collectives et de leur droit fondamental d’être représentés par un syndicat. 

Encouragées par des PDG antisyndicalistes comme Elon Musk et Jeff Bezos, ces actions ne sont pas isolées; elles s’inscrivent dans une stratégie plus vaste visant à affaiblir le pouvoir des travailleuses et travailleurs et à concentrer la richesse et le contrôle dans les mains de quelques personnes.

Ici, au Canada, nous livrons nos propres combats. 

Au Québec, les membres d’Unifor s’opposent au projet de loi 89, une loi qui affaiblirait le droit de grève et limiterait la capacité des travailleuses et travailleurs à négocier de manière équitable. À Windsor, en Ontario, des centaines (ou des milliers?) de membres d’Unifor, actifs et retraités, et de membres de la population locale ont pris part au rassemblement Protégeons les emplois au Canada, organisé par Unifor pour revendiquer de bons emplois, un commerce équitable et une stratégie de production qui accordera la priorité aux travailleuses et travailleurs canadiens. 

Nous avons besoin d’une énergie qui mettra en œuvre des initiatives locales audacieuses pour s’opposer à l’érosion de nos droits à tous les niveaux.

Dans le monde entier, nous assistons à une recrudescence de la résistance des travailleuses et travailleurs. En Argentine, en Belgique, au Maroc et en Grèce, les syndicats organisent des grèves générales pour protester contre les mesures d’austérité, les coupes dans les services publics et l’érosion des droits de pension et de négociation. 

Ces mouvements ne s’intéressent pas qu’aux salaires; ils cherchent également à défendre les institutions publiques et le rôle des travailleuses et travailleurs dans la détermination de leur avenir.

Aux États-Unis, où les travailleuses et travailleurs migrants sont de plus en plus ciblés par les politiques d’immigration, les syndicats interviennent pour défendre leurs membres menacés de déportation et de détention. Ces actions nous rappellent que le mouvement syndical ne doit jamais cesser de lutter pour l’équité, sans distinction de statut, de race, de genre et de lieu géographique.

Les enjeux sont élevés, mais l’histoire nous a appris que les travailleuses et travailleurs ne battent jamais en retraite. 

Dans les usines, les hôpitaux, les salles de classe et les palais de justice, les membres d’Unifor continuent de se mobiliser, de manifester leur opposition et d’exiger mieux, pas seulement pour eux-mêmes, mais également pour les générations futures.

En cette Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, nous honorons la mémoire des travailleuses et travailleurs qui nous ont précédés et qui ont, à force de sacrifices, érigé les droits que nous défendons aujourd’hui. Nous nous tenons aux côtés de nos alliés internationaux, dont le courage nous inspire à redoubler d’ardeur dans nos luttes. Et nous nous engageons à bâtir un avenir fondé sur la solidarité, l’inclusion et la justice.

Les syndicats ont bâti ce pays et, ensemble, nous protégerons ce que nous avons bâti et continuerons à aller de l’avant.