Le CRTC ne fait rien pour protéger les nouvelles locales en langue chinoise

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Le 10 avril 2018

TORONTO – Le rejet du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes de la plainte d’Unifor contre la sous-traitance qu’a faite Rogers des nouvelles en langue chinoise est une immense perte pour les nouvelles locales, selon Unifor, le plus grand syndicat des médias au Canada.

« Les nouvelles locales sont essentielles et les diffuseurs de nouvelles sous licence n’ont pas à jouer aux cartes avec la seule station de télévision de la communauté, a déclaré Jerry Dias, président national.  Rogers avait promis de ne pas faire ça. C’est ce que la compagnie en fait quand même. »

Les sections locales 723M et 830M d’Unifor, qui représentent des employés chez OMNI à Vancouver et à Toronto, ainsi qu’à la Clinique d’aide juridique de Chine et de l’Asie du Sud et à l’Alliance urbaine sur les relations interraciales, font valoir que la sous-traitance des bulletins de nouvelles en cantonais et en mandarin à Fairchild TV viole les conditions de licence de Rogers.

En mai 2017, Rogers a obtenu une rare licence en vertu de la section 9(1)h pour redémarrer les bulletins de nouvelles du réseau OMNI en mandarin, en cantonais, en italien et en punjabi, que les abonnés du câble doivent payer 12 cents par mois.

Rogers avait promis par écrit « de rétablir la production à l’interne dans tous les marchés desservis par les stations de télévision d’OMNI », mais a ensuite seulement réembauché la moitié des 60 personnes mises à pied en 2015 lorsque ces mêmes bulletins de nouvelles avaient été annulés. Plutôt que de réembaucher cette équipe de nouvelles hautement qualifiée en langue chinoise, financée par les frais mensuels du CRTC, Rogers a sous-traité les services de diffusion d’OMNI News à Fairchild TV qui continue de diffuser ses propres bulletins rivaux.

Aujourd’hui, le CRTC a statué que la condition de licence accordée à Rogers de « produire des nouvelles » ne l’empêche pas de sous-traiter à un détenteur de licence rival et a même qualifié la décision de « raisonnable dans le contexte réglementaire ».

« La tolérance du Conseil à l’égard du monopole qu’est maintenant devenu Fairchild est basée sur une entente confidentielle de ‘contrôle éditorial’. Prendre au pied de la lettre ce que dit une compagnie qui a brisé sa promesse écrite faite aux Canadiennes et Canadiens de produire ces bulletins de nouvelles à l’interne est irrespectueux à l’égard de la communauté », a déclaré Howard Law, directeur du secteur des médias.

Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquez avec la représentante aux communications d’Unifor, Natalie Clancy : @email ou au (902) 478-9283 (cell.)