Le Conseil Unifor-Stellantis s’unit pour maintenir la production à l’usine de montage de Brampton

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Le Conseil Unifor-Stellantis s’est engagé à prendre toutes les actions nécessaires pour obliger Stellantis à respecter ses engagements de produire des véhicules à l’usine de montage de Brampton. 

Lors d’une réunion d’urgence tenue le 17 octobre à London, en Ontario, le Conseil a voté à l’unanimité en faveur d’une déclaration concernant l’usine de montage de Brampton, après que Stellantis a annoncé qu’elle abandonnait son engagement à réoutiller l’usine pour la production de la prochaine génération de la Jeep Compass et qu’elle délocalisait ce travail aux États-Unis, dans le cadre d’un nouvel investissement de 13 milliards de dollars au sud de la frontière.

Le Conseil a clairement exprimé la position du syndicat : le programme J4U (Jeep Compass), promis par contrat à l'usine de montage de Brampton, sera maintenu à l’usine de montage de Brampton. 

Man seated in front of a microphone

« Nous avons négocié un engagement entre l’usine de Brampton et Stellantis, que nous avons accepté et ratifié avec nos membres. Nous sommes rendus à un point où Stellantis affirme qu’elle s’en fiche et qu’elle ne se considère plus liée par cet engagement, a déclaré James Stewart, président du comité central de négociation d’Unifor avec Stellantis. Si nous perdons ce contrat, nous perdrons non seulement la production à l’usine de montage de Brampton, mais aussi la capacité de négocier la sécurité d’emploi à l’avenir, si Stellantis ne tient aucun compte des documents qu’elle a signés. Stellantis a des engagements envers le Canada et envers nos membres à l’usine de montage de Brampton. »

Vito Beato, président de la section locale 1285, a parlé des effets dévastateurs sur les membres de Brampton qui sont en mise à pied depuis janvier 2024.

« Les membres craignent que notre usine soit fermée et qu’il n’y ait plus de production pour elle. Je le vois dans leurs yeux; je l’entends dans leurs voix. Ils ont fait ce qu’on leur a demandé de faire et ont permis à Stellantis de réaliser de gros bénéfices par leur travail. Ils méritent de produire des véhicules de Stellantis à Brampton », a déclaré M. Beato.

Alors que les déléguées et délégués au Conseil discutaient des prochaines étapes, le message était clair : Unifor est prêt à tout mettre en jeu pour défendre les emplois à l’usine de Brampton. Les présidentes et présidents d’unité de Stellantis se sont réunis pour présenter une motion visant à faire tout ce qui est nécessaire pour aider les travailleuses et travailleurs de l’usine de montage de Brampton à maintenir intacts les engagements de production. En signe de solidarité, John D’Agnolo, président du Conseil de l’automobile d’Unifor et président du comité central de négociation avec Ford, et Trevor Longpre, président du comité central de négociation avec General Motors, ont promis leur soutien pour défendre les emplois canadiens dans le secteur de l’automobile à Brampton et partout au pays. 

man seated in front of a microphone

« Aucune production ne quittera cette usine. Tout le monde nous observe pour voir ce que nous ferons pour protéger l’usine de montage de Brampton, sachant que, si nous échouons, cela fera boule de neige. Nous ferons donc tout ce qu’il faut pour protéger le travail de nos membres à l’usine de montage de Brampton, ainsi que l’industrie automobile canadienne », a déclaré M. Beato. 

La présidente nationale d’Unifor, Lana Payne, a souligné l’importance des répercussions de la décision de Stellantis.

« Nous savons tous ce qui est en jeu ici. Si Stellantis peut s’en tirer en annulant ses engagements, qu’est-ce qui empêchera la prochaine société — que ce soit GM, Ford ou toute autre entreprise — de faire la même chose? Si on permet que cela se produise, les pertes d’emplois se poursuivront et nous avons un demi-million d’emplois qui dépendent de cette industrie », a déclaré Mme Payne.

Lana Payne a fait observer que Stellangis recourt à des tactiques dilatoires en faisant des déclarations publiques selon lesquelles elle a des plans pour l’usine de Brampton, mais elle refuse de préciser de quels plans il s’agit pendant qu’elle délocalise le travail à l’extérieur du Canada. 

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Stellantis croit pouvoir décider de ce qu'il adviendra de l’usine de Brampton une fois les négociations commerciales avec les États-Unis terminées. Or, ce n'est pas ce qui a été promis à nos membres. Stellantis essaie de repousser ce problème à plus tard, et nous savons tous comment cela finira. Nous avons 3 000 membres qui risquent de perdre leur gagne-pain, alors les promesses de Stellantis ne valent pas grand-chose pour le moment.

Participant à la réunion depuis Ottawa, Lana Payne a dit qu’elle s’était entretenue avec des représentants du gouvernement, dont le premier ministre Mark Carney, avec qui elle a fait valoir la nécessité d’une approche Équipe Canada. 

woman on a TV screen

« Nous ne pouvons pas laisser Trump dresser les provinces les unes contre les autres, les secteurs les uns contre les autres et les travailleurs les uns contre les autres. Nous devons être solidaires, nous voulons que l’usine de Brampton continue de produire et que Stellantis soit tenue responsable de ses engagements », a déclaré Mme Payne.

À la fin de la réunion du Conseil, le message était unanime et sans équivoque : Stellantis doit tenir ses engagements envers l’usine de Brampton, et Unifor utilisera tous les outils à sa disposition pour veiller à ce qu’elle le fasse.

Media Contact

Kathleen O'Keefe

Directrice nationale des communications
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