Le Conseil des fournisseurs de pièces indépendants d’Unifor aborde les enjeux et les possibilités pour le secteur des pièces d’automobiles

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Unifor Independent Parts Supplier Council delegates participate in a meeting on Zoom.
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Lorsque le Conseil des fournisseurs de pièces indépendants d’Unifor s’est réuni pour une réunion virtuelle le 3 mars 2022, l’humeur était optimiste malgré le nombre de défis importants qui touchent les travailleuses et travailleurs de l’industrie.

Pour les travailleuses et travailleurs du secteur des pièces d’automobiles, les deux dernières années ont été difficiles en raison des répercussions de la pandémie de COVID-19 et des pénuries de la chaîne d’approvisionnement, touchant notamment les semi-conducteurs. Des interruptions intermittentes de la production ont laissé un certain nombre de membres d’Unifor dans une situation économique pénible. Cette situation a été maintes fois soulignée tout au long de la réunion. Malgré ces difficultés, de nombreuses sections locales du syndicat ont présenté des rapports positifs sur les comités de négociation du syndicat qui ont fait d’importants progrès dans le cadre des négociations contractuelles.

« Notre secteur est en mouvement, a déclaré Emile Nabbout, président du Conseil des fournisseurs de pièces indépendants, également président de la section locale 195 d’Unifor à Windsor. Les négociations collectives dans bon nombre d’unités des fournisseurs de pièces indépendants ont engendré d’importants gains. Même en période de prospérité, nous n’avons pas été en mesure de négocier certains de ces gains. Nous devons toujours les célébrer et en prendre bonne note. »

Le Conseil des fournisseurs de pièces indépendants ciblait surtout les défis actuels et futurs dans le secteur, notamment la menace que représente pour certains emplois du secteur des pièces d’automobiles la transition vers les véhicules à émission zéro et la nécessité d’obtenir de nouveaux investissements et de nouvelles allocations de produits pour assurer la sécurité d’emploi des membres.

Le directeur du Service de recherche d’Unifor, Angelo DiCaro, a présenté un aperçu du vaste travail du syndicat en matière de politiques et de représentation, notamment :

  • un rapport sur l’état d’avancement de la nouvelle politique du syndicat pour le secteur de l’automobile;
  • une base de données rigoureuse « d’évaluation des risques » concernant les emplois à risque chez les fournisseurs de pièces d’automobiles;
  • des réunions constantes avec le gouvernement et les intervenants de l’industrie pour promouvoir la création d’emplois dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, y compris l’Alliance Accélérer, la nécessité de définir et de mettre en œuvre des mesures de soutien accrues pour les travailleuses et travailleurs, et le maintien de l’empreinte industrielle actuelle.

« De nombreux défis nous attendent, mais il semble y avoir une chance à saisir, et si nous exploitons notre nouvelle politique automobile comme il se doit, nous pourrons vraiment faire de cette industrie un secteur des plus puissants », a précisé Angelo DiCaro.

De nombreuses incertitudes demeurent pour l’industrie, et le syndicat continue d’organiser des réunions, de rassembler les intervenants et de soutenir les efforts des sections locales pour défendre les intérêts des membres.

Chose certaine, la remise sur les véhicules électriques construits aux États-Unis est de retour, un enjeu que Shane Wark, adjoint au président national d’Unifor, a récemment soulevé auprès des représentants du gouvernement fédéral.

La remise proposée de 12 000 $ sur les véhicules électriques construits aux États-Unis qui exclut les véhicules électriques construits au Canada a été mise de côté en décembre, mais elle présente toujours des risques pour le secteur canadien du montage d’automobiles et de la fabrication de pièces.

« Essentiellement, cette remise réduirait le nombre d’exportations de véhicules électriques du Canada vers les États-Unis, ce qui serait tout à fait catastrophique, a ajouté Angelo DiCaro. Nous nous attendons à ce que cette éventualité parfaitement plausible refasse surface alors que nous continuons de faire pression pour que le Canada soit inclus dans cette politique. »