LaVoieferrée, Volume 11, Numéro 7

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un groupe de travailleurs en grève se tient debout avec des pancartes de piquetage
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L’Autoport d’Halifax tente de briser la grève en recourant à des briseurs de grève

L’Autoport d’Halifax tente de briser la grève en faisant appel à des briseurs de grève, dont certains viennent de l’extérieur de la province, qui traversent la ligne de piquetage légale des membres de la section locale 100 d’Unifor qui ont entrepris un mouvement de grève à 00 h 01 le mardi 27 février 2024.

« Le recours planifié à des briseurs de grève montre que l’employeur ne voulait pas vraiment conclure une entente équitable, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Il est prouvé que le recours à des briseurs de grève prolonge les conflits, et les actions de l’entreprise n’ont fait qu’accroître la difficulté de conclure une entente. La situation démontre clairement que le gouvernement fédéral doit adopter rapidement une loi anti-briseurs de grève afin d’empêcher les entreprises, comme l’Autoport d’Halifax, d’essayer d’intimider les travailleuses et travailleurs plutôt que de négocier une entente équitable. »

Les négociations entre le syndicat et l’employeur ont commencé le 28 septembre 2023 et se sont poursuivies jusqu’à la date limite de déclenchement de la grève.

« Notre priorité a toujours été de conclure une entente équitable qui reflète la valeur du travail de nos membres, a indiqué Cory Will, président de la section locale 100 d’Unifor. Bien que ce résultat ne soit pas celui que nous espérions, notre détermination demeure forte et nous sommes prêts à déclencher un mouvement de grève pour faire respecter les droits de nos membres et leur offrir un traitement équitable. »

Le syndicat demeure ouvert à la reprise des négociations et espère que l’employeur reviendra à la table de négociation en réitérant son engagement à trouver une solution viable. L’Autoport, une entité du Canadien National, oriente ce litige. Il est essentiel de reconnaître que l’Autoport fonctionne sous la gouverne du CN, témoignant du contexte élargi de ce conflit de travail. 

Unifor demande depuis longtemps une loi anti-briseurs de grève. Le recours à des briseurs de grève affaiblit le pouvoir collectif des travailleuses et travailleurs, prolonge inutilement les conflits de travail, et élimine le pouvoir essentiel que le retrait de la main-d’œuvre devrait conférer aux travailleuses et travailleurs pour mettre fin à un conflit, c’est-à-dire la capacité d’exercer une pression économique. Le syndicat exhorte le gouvernement fédéral à adopter le projet de loi C‑58 et la province de la Nouvelle-Écosse à adopter sa propre loi anti-briseurs de grève, prenant exemple sur la Colombie-Britannique et le Québec, tout en accélérant la mise en œuvre de l’interdiction de recourir aux briseurs de grève, un élément crucial qui explique clairement que l’Autoport ne relève pas du gouvernement fédéral.

La section locale 100 d’Unifor représente 239 membres au centre de traitement et de transbordement de véhicules de l’autoport situé à Eastern Passage, en Nouvelle-Écosse. Exploité par le CN, l’autoport est l’une des plus grandes installations du genre en Amérique du Nord, traitant et transbordant près de 185 000 véhicules annuellement.