La loi ontarienne sur la déconnexion du travail est un début pour améliorer l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée

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un enfant assis sur un jouet avec un parent sur un ordinateur en arrière-plan
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TORONTO–La présentation d'une loi qui obligerait les compagnies à élaborer des politiques de déconnexion du travail est un début bienvenu pour améliorer l'équilibre travail-vie personnelle des travailleuses et travailleurs de l'Ontario.

« La technologie a de plus en plus brouillé l'équilibre entre le travail et la vie privée, une situation exacerbée pendant la COVID-19 alors que les gens transformaient leur maison en lieu de travail, les travailleuses et travailleurs devant être joignables et disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor. Cette législation est un premier pas vers l'établissement de limites plus claires entre le temps personnel et le temps de travail afin d'améliorer les résultats en matière de santé physique et mentale pour les travailleuses et travailleurs ontariens, en particulier pour les non syndiqués qui ne bénéficient pas de la protection d'une convention collective. »

Si elle est adoptée, l'Ontario deviendra la première juridiction au Canada à exiger des politiques de déconnexion du travail de la part des compagnies qui emploient plus de 25 personnes. Le gouvernement demande aux compagnies d'envisager des options telles que l'ajustement du temps de réponse aux courriels et l'encouragement des employés à activer les notifications de déconnexion après les heures de travail. Bien que la loi impose des politiques, elle n'interdit ni ne fixe aucune limite aux contacts et des questions subsistent quant à la manière dont les politiques rédigées par les employeurs pourraient effectivement limiter les communications en dehors des heures de travail et rémunérer les travailleuses et travailleurs qui sont censés fournir des services en dehors des heures normales.

« Cette loi permettra aux entreprises de commencer à définir les limites de l'accès aux employés, mais il faudra du temps et des efforts continus pour combattre les attentes tacites que de nombreux travailleuses et travailleurs savent exister s'ils veulent conserver leur poste ou avoir une promotion », a déclaré Naureen Rizvi, directrice de la région de l’Ontario d'Unifor.

« Les politiques de droit à la déconnexion des entreprises doivent avoir un réel mordant et être appliquées de manière égale, car elles risquent de creuser le fossé entre les sexes, les femmes qui ont des responsabilités supplémentaires à la maison et dans la garde des enfants optant pour des politiques de déconnexion tandis que leurs homologues masculins se portent volontaires pour combler le vide et progresser. »

La nouvelle Loi de 2021 visant à œuvrer pour les travailleurs comprend également une interdiction des accords de non-concurrence qui limitent les possibilités d'emploi futures des travailleuses et travailleurs, en les maintenant liés à leur employeur. La législation comprend également des mesures annoncées précédemment sur les exigences de formation internationale, l'octroi de licences aux agences de travail temporaire et l'accès aux toilettes pour les travailleuses et travailleurs.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada et représente 315 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l'économie. Le syndicat défend tous les travailleurs et leurs droits, lutte pour l'égalité et la justice sociale au Canada et à l'étranger, et aspire à créer des changements progressistes pour un meilleur avenir.

Pour les demandes des médias ou solliciter une entrevue sur Skype, Zoom ou FaceTime, veuillez contacter la représentante aux communications d’Unifor, Kathleen O’Keefe, à @email ou au 416-896-3303 (cell).

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Kathleen O'Keefe

Directrice nationale des communications
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