La conférence sur la santé, la sécurité et l’environnement fournit aux membres des outils pour créer des milieux de travail plus sécuritaires et faire appliquer les normes

Main Image
Image
A crowd posing for a group pic outdoors
Partager

Chaque travailleuse et travailleur est exposé à un certain niveau de risque ou de danger dans l’exercice de ses fonctions. Les dirigeantes et dirigeants d’Unifor, le personnel et les conférencières et conférenciers invités issus de divers domaines d’expertise ont fait part de leurs expériences en matière d’intervention et de prévention de ces risques à près de 150 membres d’Unifor lors de la Conférence sur la santé, la sécurité et l’environnement qui s’est tenue cette fin de semaine sur le thème « Retour aux bases et la suite »..

« Le travail que nous accomplissons toutes et tous n’est pas facile. Des forces puissantes s’opposent à nous, vous le savez. Mais c’est un travail qui contribue à changer les choses. C’est un travail gratifiant », a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor, qui s’est jointe à la conférence par vidéo.

« La santé et la sécurité doivent être une priorité dans les négociations collectives, sachant que les protections peuvent être diminuées d’un simple coup de crayon à la suite d’un changement de direction ou de dirigeantes ou dirigeants élus. Aucune structure syndiquée dans le monde n’est plus puissante que celle de la négociation collective. »

Two screens seen from the back of a room, a women's face displays on screen

Mme Payne a remercié toutes les personnes présentes dans la salle pour leur intérêt et leurs actions pour l’amélioration de la protection des travailleuses et des travailleurs. Elle a expliqué que le travail de tous les jours d’une représentante ou d’un représentant de la santé et de la sécurité peut être ingrat, mais que les changements, même apparemment minimes, peuvent faire et font en sorte qu’une personne rentre chez elle en toute sécurité à la fin de son quart de travail.

La conférence a commencé par une allocution de Joanne Hay, directrice du Service de santé, sécurité et environnement d’Unifor, et par une minute de silence à la mémoire des membres d’Unifor décédés lors d’incidents survenus sur les lieux de travail depuis la dernière conférence en septembre 2022.

Nous nous souvenons : 

Adam Love, section locale 4268
Michael Daye, section locale 506
Terry Roberts, SPATA-Unifor
Jaime Knight, section locale MWF-1
Armando Ibe, section locale 4209
Nicholas Skinner, SPATA-Unifor
Trevor Childs, SPATA-Unifor
James Anderson, section locale 4050

Les anciennes directrices et anciens directeurs du Service de santé, sécurité et environnement du syndicat au cours des 32 dernières années se sont entretenus avec Mme Hay pour faire le bilan de plusieurs décennies de travail consacré à l’amélioration de la protection des travailleuses et des travailleurs.

Three people sitting on chairs, one is speaking into a mic

Cathy Walker, directrice du service à partir de 1992, a rappelé aux membres qu’il fallait garder une vision à long terme quant aux progrès réalisés, car le changement peut prendre du temps.

« Je me souviens, il y a bien des années, alors que nous luttions pour faire interdire l’amiante, m’être dit : Laisses tomber, tu ne gagneras jamais , mais nous n’avons pas abandonné, a déclaré Mme Walker. Et l’amiante n’a été interdit qu’en 2018. Parfois, comme dans cet exemple, le changement peut prendre des dizaines d’années. Mais n’abandonnez jamais, les changements ne sont possibles que grâce à la détermination et la persévérance de groupes de travailleuses et de travailleurs qui luttent ensemble. »

Sari Sairanen est aujourd’hui adjointe exécutive au secrétaire-trésorier national d’Unifor; elle a été directrice du Service de santé, sécurité et environnement de 2002 à 2022.

À la question « Votre engagement envers la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs a-t-elle déjà vacillé? », elle a répondu « Jamais, pas une seule minute ».

« Ce que nous faisons est important, a-t-elle maintenu. Le principal, pour nous tous dans cette salle, c’est la prévention. »

Vinay Sharma, qui a récemment pris sa retraite au poste de directeur du service, a encouragé les membres à penser aux difficultés qui nous attendent encore.

« Quels sont les prochains défis que nous devrons relever? Nous devons penser à la manière dont cela nous affectera en tant que travailleuses et travailleurs, puis prévoir ces risques et soumettre ces questions au comité de négociation », a expliqué M. Sharma. 

Rob Moquin, représentant national, a ensuite fait part de son expérience du stress post-traumatique après avoir répondu à un appel particulièrement tragique alors qu’il était ambulancier dans le nord de l’Ontario.

Il a raconté comment cet événement, survenu sur un lieu de travail, l’a tout d’abord affecté de manière insidieuse, sans se rendre compte de l’ampleur de ses difficultés jusqu’au jour où, dans un moment de réflexion, il a décidé de demander de l’aide. Il encourage les membres à être attentifs aux signes qui se manifestent chez eux et chez les autres et à utiliser les ressources mises à leur disposition.

Le conférencier principal, Rob Stewart, récemment nommé ambassadeur canadien auprès de la fondation One Percent Safer, a partagé ses connaissances de la Loi Westray et de son application aux incidents survenant sur le lieu de travail. M. Stewart a expliqué que les représentantes et représentants de la santé et de la sécurité recherchent souvent des précédents juridiques dans d’autres causes en lien avec le lieu de travail, mais que certaines ne concernant pas le lieu de travail peuvent également constituer des précédents qui doivent être pris en compte pour déterminer la responsabilité pénale dans le cadre de la Loi Westray.

a man speaks at a podium

Le samedi après-midi, les membres ont pu bénéficier de formations professionnelles spécialisées sur un certain nombre de sujets, notamment : la mesure de la qualité de l’air intérieur sur les lieux de travail, l’ergonomie et la manutention manuelle des matériaux, la prévention du harcèlement et de la violence au travail sur les lieux de travail sous réglementation fédérale, la documentation de la santé et de la sécurité, les incidents critiques et le syndrome de stress post-traumatique.

La dernière matinée de la conférence a été l’occasion pour les précédents lauréats du prix Bud Jimmerfield de partager leur expérience de la lutte pour leurs collègues de travail.

Six people standing arms linked

Dave Stewart de la section locale 598 (lauréat en 2020), Roger Hagerty de la section locale 592 (lauréat en 2017), Ed Steers de la section locale 199 (lauréat en 2021) et Robert Girard (lauréat en 2024) ont répondu aux questions d'Emil Mesic, représentant national au Service de santé, sécurité et environnement, qui a également reçu le prix en 2016.

Leurs conseils aux membres qui souhaiteraient s’impliquer en tant que représentantes et représentants de la santé et de la sécurité au travail étaient de parfaire leurs connaissances et de trouver un mentor, de ne pas avoir peur d’entreprendre ce travail, de rester humble quant à ce qu’ils peuvent accomplir, de reconnaître leurs limites et d’accepter leurs défaites et leurs victoires.

Enfin, Ryan Rodrigues, représentant national pour la santé, sécurité et environnement, a fourni aux membres des conseils pour inclure la santé et la sécurité dans le processus de négociation.

Pour plus de renseignements et de ressources pour soutenir votre comité de santé et de sécurité, visitez le site unifor.org/fr/ressources/sante-securite-et-environment ou faites parvenir vos questions à @email.

Vous trouverez des photos de la fin de semaine sur la page Facebook d'Unifor.

Pour en savoir plus sur le prix Bud Jimmerfield et sur les anciens et actuels récipiendaires, cliquez ici.