La Conférence des télécommunications nous a permis d’enseigner les droits au travail et de renforcer le militantisme

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A group of people standing in front of a red Unifor stage with chairs and tables in the foreground.
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C’est un programme chargé qui attendait les déléguées et les délégués à la Conférence des télécommunications 2023 d’Unifor avec des allocutions de spécialistes syndicaux, ainsi que des discussions sur les victoires obtenues lors des négociations et les occasions communes à saisir dans ce secteur fortement intégré.

Le président du Conseil des télécommunications et représentant du Bureau exécutif national, Jeff Brohman, a d’emblée donné le ton en déclarant une mission : « Nous utiliserons cet événement pour débattre de la menace imminente qui pèse sur nos membres. Nous devons agir, à la fois directement et politiquement ».

« Bien que nous soyons divisés par provinces ou par sociétés, en tant qu’industrie sous réglementation fédérale, il est indispensable que nous travaillions ensemble. Il importe que nous discutions de la façon dont nos objectifs pourront être atteints collectivement », a-t-il poursuivi.

Le directeur des télécommunications, Roch Leblanc, avait préparé une conférence où les dirigeantes et dirigeants des sections locales pourraient obtenir les connaissances et les compétences dont ils ont besoin pour mieux défendre les droits des travailleuses et des travailleurs. À l’ordre du jour : un examen approfondi des résultats des télécommunications et de BCE, un exposé sur l’équité salariale, un bilan des réformes du code du travail fédéral concernant les congés de maladie payés, et des rapports sur les intervenantes et intervenants en matière de justice raciale et sur la campagne anti-briseurs de grève du syndicat.

Dans les rapports des sections locales, les membres des comités de négociation ont fait part de leurs expériences de lutte contre la sous-traitance grâce à la mobilisation des membres et à la coordination des négociations entre les unités.

Sandy Brideau, président de la section locale 506 au Nouveau-Brunswick, a insisté sur les différences d’approche des sections locales des Communications de l’Atlantique par rapport au cycle de négociations qui s’est achevé en 2022. En coordination avec des groupes de l’Ontario et du Québec, les sections locales ont veillé à ce que les travailleuses et travailleurs internes et externes soient représentés et à ce que l’équipe de négociation reflète la diversité des membres.

Les déléguées et délégués ont pu entendre les dirigeantes et dirigeants élus d’Unifor, dont la présidente nationale, Lana Payne, et le secrétaire-trésorier national, Len Poirier.

Len Poirier a invité les déléguées et délégués à participer aux séances stratégiques sur le « pouvoir de négociation des travailleuses et travailleurs » qui se tiendront dans tout le pays au cours des prochaines semaines. Il a également salué les succès obtenus lors des récentes rondes de négociations dans le secteur des télécommunications : « Les comités de négociation d’Unifor sont parvenus à décrocher des ententes qui répondent aux besoins de nos membres. Et pour la première fois de leur histoire, les employés de bureau de Bell ont déposé un mandat de grève ».
 

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Telco executive committee standing in front of a red Unifor banner

Lana Payne a souligné l’augmentation des bénéfices des entreprises de télécommunications et la nécessité de poursuivre l'amélioration des conditions de travail : « Au Canada, la place qu’occupe le secteur des télécommunications est à la fois particulière et privilégiée. Il est préservé de la concurrence au sud de la frontière ou ailleurs. Il est évident qu’ils devraient fournir davantage en échange de ce privilège. »

« Il nous faut construire ce dont nous avons besoin ici même, au Canada. Le réseau de télécommunications de l’avenir ».

La conférence comprenait certaines périodes destinées à permettre aux membres donnent leur avis sur une nouvelle stratégie nationale visant à lutter contre la sous-traitance dans le secteur. Afin d’éclairer la planification, les membres de Sasktel, dont Dave Kuntz, président de la section locale 1-S, ont fait part des stratégies des sections locales pour lutter contre la vague de sous-traitance au sein de la société d’État.

« Sasktel est une société d’État qui appartient à la population de la Saskatchewan », a déclaré Dave Kuntz, président de la section locale 1-S, en guise d’introduction à la campagne contre la sous-traitance menée par la section locale.

Il a demandé aux participantes et participants de lever la main si leur lieu de travail avait été visé par la sous-traitance. Toutes les déléguées et tous les délégués ont levé la main en même temps, unis dans cette expérience de la précarité et de l’érosion de l’emploi.

Les sections locales de la Saskatchewan mènent une campagne sur plusieurs fronts pour lutter contre la sous-traitance, en discutant directement avec les membres et le public. Cette initiative s’appuie sur des années de mobilisation dans le cadre d’élections provinciales, de campagnes de négociation et d’attaques multiples du gouvernement qui tentait de vendre les sociétés d’État.

Les déléguées et délégués ont également acquis des connaissances et des compétences précieuses qui leur permettront de défendre les membres et de plaider pour leurs droits sur le lieu de travail.

Anthony Dale, directeur principal du Service des affaires statutaires et juridiques, a fait une présentation sur les récentes modifications apportées au Code canadien du travail, qui prévoient l’ajout d’un congé de maladie rémunéré pour les travailleuses et travailleurs des secteurs sous réglementation fédérale, tels que les télécommunications.

Les représentants nationaux Hugo Desgagné et Theresa Farao ont fourni de l’information sur la santé et la sécurité au travail et sur l’équité salariale.

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Sasktel group standing wearing yellow shirts with fists in the air.