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Unifor se réjouit de la décision de la Compagnie de la Baie d’Hudson de rétablir les commissions versées aux travailleuses et travailleurs à la suite d’un grief déposé par le syndicat, qui affirme que cette mesure enfreignait des dispositions des conventions collectives ayant force de loi. Unifor insiste également pour que la Compagnie de la Baie d’Hudson honore ses obligations en matière d’indemnités de départ envers les employées et employés.
« Le message que l’entreprise leur envoie, c’est que si elle pouvait s’en tirer en les payant moins, elle le ferait, affirme Lana Payne, présidente du syndicat national Unifor. La Compagnie de la Baie d’Hudson n’est pas au-dessus des lois, et nous ne permettrons pas qu’elle lèse les travailleuses et les travailleurs. »
« L’entreprise doit maintenant honorer ses obligations légales envers les salariées et les salariés en matière d’indemnités de licenciement. Il est regrettable que de grandes marques telles que Calvin Klein, des cadres bien rémunérés et des promoteurs immobiliers nationaux multimillionnaires disposant de moyens financiers importants, soient privilégiés au détriment de travailleuses et travailleurs expérimentés et loyaux. En cette période d’incertitude économique, les employées et employés qui risquent d’être licenciés se retrouvent relégués au second plan.
Unifor a critiqué la Compagnie de la Baie d’Hudson pour sa décision d'accorder 3 millions de dollars en primes à ses dirigeantes et dirigeants, alors que ses employées et employés sont menacés de licenciement.
« La Compagnie de la Baie d’Hudson exploite de manière éhontée les lois sur la protection des droits des travailleuses et travailleurs et des créanciers afin de se soustraire à ses responsabilités envers les employées et employés qui ont soutenu l’entreprise à travers des périodes difficiles telles que la récession mondiale et la pandémie, a fait savoir Samia Hashi, directrice régionale d’Unifor en Ontario. La situation aurait pu être différente : la Compagnie de la Baie d’Hudson avait la possibilité de mettre en place un plan d’urgence pour garantir un filet de sécurité aux travailleuses et aux travailleurs; cependant, elle a préféré attendre et fait maintenant appel à la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies afin de se soustraire à ses obligations légales en matière d’indemnités de départ. »
Les employées et employés visés par un licenciement doivent attendre que tous les membres du personnel aient été remerciés au terme de la liquidation avant de pouvoir présenter une demande au Programme fédéral de protection des salariés, destiné à aider les travailleuses et travailleurs en cas de faillite ou d’insolvabilité d’une entreprise. Le plafond salarial prévu par ce programme est bien inférieur aux indemnités de départ négociées et est insuffisant pour répondre aux besoins des salariées et des salariés confrontés à un licenciement, indique le syndicat.
Unifor continue de réclamer des réformes urgentes des lois fédérales sur l’insolvabilité afin de mieux protéger les travailleuses et travailleurs, notamment en relevant le plafond du Programme de protection des salariés, en élargissant les protections de priorité en cas d’insolvabilité, en imposant à l’administration la responsabilité des indemnités impayées, et en créant un mécanisme garantissant aux membres du personnel une indemnisation intégrale par le biais de fonds détenus en fiducie ou de garanties fédérales.
« On ne peut pas simplement couper les salaires des travailleuses et des travailleurs comme bon nous semble et ignorer leurs droits fondamentaux. Il est regrettable que la Compagnie de la Baie d’Hudson quitte le Canada en s’attaquant de manière aussi impitoyable à ses employées et employés, surtout en cette période extrêmement difficile pour eux et leurs familles », a commenté Dwayne Gunness, président de la section locale 40 d’Unifor, qui a déposé le grief contre la décision de l’entreprise de sabrer dans les commissions. « Plusieurs membres du personnel ont droit à plus de 35 000 dollars en indemnités de départ, ce que la Compagnie de la Baie d’Hudson refuse manifestement de verser. Unifor continuera de lutter pour chaque dollar que la Compagnie de la Baie d’Hudson doit à ses membres. »
Les sections locales 40 et 240 d’Unifor représentent environ 595 membres qui travaillent dans les magasins de la Compagnie de la Baie d’Hudson à Windsor et à Kitchener, ainsi qu’aux Sherway Gardens de Toronto et à son entrepôt de commerce en ligne.