La Banque du Canada ignore les données sur l’inflation et élargit le fossé entre les classes sociales

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une personne qui compte de l'argent
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TORONTO- La décision de la Banque du Canada d’imposer une hausse des taux d’intérêt d’un quart de point ignore délibérément les données sur l’inflation, met injustement en péril les emplois des travailleuses et travailleurs et ne s’attaque pas aux causes profondes des hausses de prix.

« Les hausses de taux obstinées et importantes de la Banque ont déjà des répercussions sur l’économie, contribuant à l’augmentation des coûts pour les familles de travailleuses et travailleurs, alors qu’au même moment, les entreprises reçoivent un traitement de faveur qui leur permet de réaliser de gros profits, a déclaré la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne. Ce sont les emplois et les revenus des travailleuses et travailleurs qui sont en jeu. Il est temps de mettre un terme aux hausses de taux avant que l’économie ne soit entraînée dans une profonde récession. »

La décision d’aujourd’hui est la 8e hausse consécutive des taux d’intérêt de la Banque, qui les a fait passer de 0,25 à 4,5 % en moins d’un an.

« Lors de la dernière hausse des taux, le gouverneur de la Banque du Canada a déclaré de manière très nette que la prochaine décision sur les taux serait axée sur les données, a déclaré Mme Payne. Les données montrent clairement que l’inflation ralentit et que les sources, à savoir les goulots d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement et la flambée des prix de l’essence, s’atténuent. »

Entre décembre 2021 et décembre 2022, l’inflation s’est chiffrée à 6,3 %, tandis que la croissance des salaires n’a pas suivi le rythme, à 5,1 %. Pendant ce temps, les bénéfices des entreprises ont continué à monter en flèche. Au troisième trimestre 2022, les bénéfices représentaient plus de 20 % du PIB, par rapport à 15 % en moyenne au cours des cinq années pendant la pandémie.

Au lieu de reconnaître les profits des entreprises comme une source d’inflation, la Banque continue de se focaliser sur les salaires comme l’indicateur le plus inquiétant d’une inflation bien ancrée.

« La Banque du Canada demeure déterminée à poursuivre sa stratégie de récession afin d’étouffer les salaires, en faisant porter le fardeau aux travailleuses et travailleurs tout en continuant à ignorer les profits flagrants des entreprises, a déclaré Mme Payne. Les entreprises profitent de l’hystérie de l’inflation, l’utilisant comme prétexte pour augmenter les marges bénéficiaires et soutirer encore plus de l’argent durement gagné par les travailleuses et travailleurs. »

À l’heure où le Parlement s’apprête à reprendre ses travaux, Unifor demande au gouvernement fédéral de s’attaquer aux profits des entreprises en augmentant l’impôt sur les bénéfices excédentaires et de se préparer à une éventuelle récession en réformant l’assurance-emploi.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 315 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.

Pour toute demande de renseignements des médias, communiquez avec Kathleen O’Keefe, représentante nationale des communications d’Unifor, à @emailou au 416 896-3303 (tél. mobile).

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Kathleen O'Keefe

Directrice nationale des communications
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