Journée mondiale de la justice sociale 2022

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Passager Uber Eats à vélo
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Plus de 60 % de la population active mondiale, soit 2 milliards de femmes, d’hommes et de jeunes, gagnent leur vie dans l’économie informelle.

Peu d’entre eux choisissent l’économie informelle. Les travailleuses et travailleurs piégés dans ces conditions d’exploitation ne bénéficient pas de protections sociales et d’avantages liés à l’emploi, et sont deux fois plus susceptibles de vivre dans la pauvreté que les travailleuses et travailleurs ayant un emploi régulier. Les femmes sont de manière disproportionnée les travailleuses de l’économie informelle et la justice économique et sociale qu’elles méritent passe par la suppression des obstacles à un travail décent et formel.

Le 21 février - Journée mondiale de la justice sociale 2022 - Unifor se joint aux Nations Unies et à la société civile mondiale pour mettre l’accent sur les injustices de l’économie informelle, et demande la mise en œuvre de la recommandation de l’Organisation internationale du travail sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle (recommandation 204 de l’OIT).

Dans son appel à l’action à l’occasion de la Journée mondiale de la justice sociale, l’ONU a insisté sur le fait que les problèmes sociaux de l’économie informelle sont accentués par les catastrophes et ont notamment été aggravés par la pandémie de COVID 19.

Le travail informel est un problème mondial, y compris dans le monde développé où la mondialisation et le capitalisme débridé entraînent de nouvelles formes de travail informel et de travail atypique. Bien que le Canada ait voté en faveur de la recommandation 204 de l’OIT, peu de mesures ont été prises pour résoudre ces problèmes face à l’augmentation de la précarité et des inégalités au Canada. Des études récentes ont montré qu’un quart ou plus de tous les emplois au Canada sont « atypiques » et que 8 % des travailleuses et des travailleurs sont employés dans ce qu’on appelle la « gig economy » (économie à la demande) numérique. Les gouvernements canadiens ont laissé tomber ces travailleuses et travailleurs qui méritent la reconnaissance et la protection du droit du travail, y compris une voie libre et équitable vers la syndicalisation. 

Unifor applaudit les organisateurs et les défenseurs de la dignité du travail à travers le monde qui luttent contre la super exploitation de l’économie informelle. Grâce au travail du Fonds de justice sociale (FJS) d’Unifor et à la solidarité entre travailleuses et travailleurs, nous nous engageons à nouveau à obtenir un travail décent pour tous. Au Canada, Unifor intensifiera ses efforts pour soutenir et syndiquer les travailleuses et travailleurs précaires, occasionnels et indépendants qui sont privés des protections sociales qu’ils méritent.

Depuis 1990, le FJS a appuyé plus de 1 100 projets au Canada et dans 46 autres pays.

Par l’entremise de ce fonds, Unifor soutient les droits de la personne - en étant solidaire des personnes dans les pays où la répression politique affaiblit la voix des travailleuses et des travailleurs et met leurs droits en péril.

Avec de nombreux syndicats mondiaux tels qu’IndustriALL, la Fédération internationale des ouvriers du transport et UNI Global Union, Unifor apporte son soutien au travail visant à établir et à renforcer les droits des travailleuses et des travailleurs - y compris le droit de constituer des syndicats indépendants, le droit de travailler en toute sécurité et la création de conditions de travail décentes dans des pays tels que le Mexique, la Colombie et le Bangladesh.

Le FJS établit également des partenariats pour apporter un soutien et agir en solidarité avec de nombreuses organisations reconnues au Canada et dans le monde.