John Horgan aurait dû instaurer les congés de maladie payés et le contrôle des cartes syndicales depuis longtemps

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B.C. Premier John Horgan wearing a mask and speaking to a Unifor member outside of a Skytrain station in Vancouver
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En ce qui concerne les jours de congé de maladie payés, Justin Trudeau a rendu la tâche du premier ministre John Horgan très facile. 

Le Parti libéral s'est engagé à faire passer de trois à dix le nombre de jours de congé de maladie payés, tout en promettant d'élaborer un plan d'action national sur les jours de congé de maladie avec les provinces, dans les 100 jours suivant son entrée en fonction. 

Avec le NPD de Jagmeet Singh qui réclame la même norme, il est clair que les changements arrivent, et rapidement. En Colombie-Britannique, John Horgan n'a qu'à suivre le mouvement.

Malgré la rapidité de l'action fédérale, le gouvernement de la Colombie-Britannique n'est qu'à mi-chemin de son propre processus interminable de consultation publique et avance lentement vers une nouvelle norme provinciale en matière de congés de maladie payés. 

Le gouvernement Horgan a choisi d'introduire trois jours de congé de maladie payés en avril à titre de mesure temporaire, se donnant ainsi jusqu'à janvier 2022 pour mettre en place une nouvelle politique permanente. Maintenant, le gouvernement a ajouté une nouvelle couche à son processus de consultation désordonné qui permettra à toute personne sur la planète ayant accès à Internet de choisir parmi trois options possibles. 

Ces options sont les suivantes : trois, cinq et dix jours de congé de maladie payés. Un cynique pourrait dire que le gouvernement oriente le résultat vers cinq jours payés comme choix intermédiaire entre la norme basse favorisée par les lobbyistes du monde des affaires et les dix jours exigés par la plupart des Britanno-Colombiens, y compris les membres d'Unifor.

Les travailleuses et travailleurs sous réglementation provinciale en Colombie-Britannique n'ont rien de spécial ou d'unique. Ils sont soumis au même environnement que les travailleuses et travailleurs sous réglementation fédérale et méritent les mêmes congés de maladie payés pour les empêcher d'infecter leurs collègues.

Les experts continuent de plaider avec force pour que le gouvernement Horgan fasse le bon choix. Une étude récente du CCPA montre à quel point la situation est désastreuse, puisque près de neuf travailleurs sur dix de la Colombie-Britannique dont le revenu est inférieur à 30 000 dollars n'ont pas accès à des congés de maladie payés. Le défenseur des aînés de la C.-B. s'est également joint au chœur grandissant des responsables de la santé publique en faveur d’un plus grand nombre de jours de maladie payés.

Il n'est tout simplement pas question de se placer derrière la norme fédérale. Bien que le gouvernement néo-démocrate de la C.-B. ait tenu parole sur des questions clés comme les services de garde d'enfants et l'augmentation du salaire minimum, les travailleuses et travailleurs de la C.-B. attendent la résolution de nombreux problèmes fondamentaux liés à la politique du milieu de travail.

Par exemple, les travailleuses et travailleurs de la C.-B. attendent toujours l'accréditation syndicale par carte afin de faciliter le processus de formation d'un syndicat au travail – un processus déjà offert aux travailleuses et travailleurs sous réglementation fédérale.

Avec l'augmentation du travail précaire à temps partiel et temporaire, les travailleuses et travailleurs de la Colombie-Britannique et d'ailleurs se retrouvent de plus en plus avec moins d'avantages et des conditions de travail plus mauvaises.

Seize années de gouvernement libéral antisyndical n'ont fait qu'aggraver la situation des travailleuses et travailleurs, en bloquant le taux de syndicalisation dans la province. Les employeurs de la C.-B. ont profité pleinement de la situation pendant près de deux décennies, connaissant un succès sans précédent pour empêcher les travailleuses et travailleurs de former des syndicats. Par conséquent, la proportion de travailleuses et travailleurs de la Colombie-Britannique syndiqués est passée du niveau le plus élevé au pays en 1983 à l'un des plus bas aujourd'hui.

Le gouvernement Horgan semble satisfait d'ignorer les obstacles que rencontrent les travailleuses et travailleurs pour se syndiquer. À l'instar de l'approche de la province en matière de congés de maladie payés, le gouvernement Horgan n'a pas pris au sérieux la nécessité d'une accréditation par contrôle des cartes, préférant tenir des consultations largement dénuées de sens pour apaiser un lobby des entreprises qui ne peut jamais être satisfait.

Les Britanno-Colombiens sont à la recherche d'un leadership audacieux dans cette crise de santé publique et économique profonde qui aiderait les gens à gagner un salaire équitable avec des avantages sociaux équitables. 

Le fait que les milliardaires canadiens aient ajouté 37 milliards de dollars à leurs coffres au cours de la dernière année seulement montre à quel point notre système économique est truqué contre les travailleuses et travailleurs, et à quel point il est nécessaire que nos dirigeants élus interviennent. 

Un programme décent de congés de maladie payés et la réduction des obstacles à la formation d'un syndicat sont deux leviers directement à la portée de M. Horgan. Il n'y a pas de temps à perdre pour améliorer la vie des travailleuses et travailleurs de la Colombie-Britannique.
 

Media Contact

Ian Boyko

Représentant national aux communications - Région de l'Ouest
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