En cette Journée internationale du droit à l’information, Unifor poursuit sa lutte pour la liberté de la presse et défend les journalistes et les travailleuses et travailleurs des médias.

Main Image
Image
yellow background with a globe a top of a black calligraphy pen
Partager

La Journée internationale du droit à l’information, célébrée chaque année le 28 septembre, a été créée en 2018 afin de sensibiliser le public au rôle essentiel que jouent les journalistes dans la diffusion d’information factuelle et crédible, permettant ainsi aux Canadiennes et Canadiens de mieux comprendre leur communauté et le monde qui les entoure. 

Aujourd’hui, le monde est toujours aux prises avec un déclin alarmant de la liberté de la presse, de la sécurité des journalistes et de la stabilité des agences de média. Partout dans le monde, les journalistes sont victimes de harcèlement, de violence, de censure, de campagnes de désinformation et de répressions autoritaires qui réduisent au silence celles et ceux qui transmettent la vérité et affaiblissent la démocratie. 

En 2024, la Fédération internationale des journalistes a signalé la mort de 122 journalistes, dont 14 femmes. Selon le bilan annuel des violences et des abus commis à l’encontre des journalistes publié par Reporters sans frontières, un nombre record de 533 journalistes sont actuellement détenus dans le monde.

Le nombre de victimes a encore augmenté cette année, passant à 57. En outre, 65 journalistes ont été pris en otage et 49 sont portés disparus. 

L’Amérique du Nord n’est pas épargnée par ces horribles tendances. Aux États-Unis, la polarisation politique et les attaques contre la presse se sont accélérées ces dernières années, érodant la confiance du public et alimentant l’hostilité envers les journalistes.

Au Canada, la situation est différente, mais tout aussi préoccupante : les pressions financières exercées sur le secteur de l’information ont entraîné la fermeture de salles de rédaction, des licenciements massifs et un recul du journalisme local qui menace la responsabilisation dans nos communautés.

Parallèlement, les journalistes canadiens sont de plus en plus souvent victimes de harcèlement et d’abus, tant en ligne que hors ligne, tandis que la désinformation sévit sur Internet.

Ce mois-ci, le plan d'action médiatique d’Unifor a lancé sa campagne percutante Vérification des faits, soulignant la nécessité de veiller à ce que le public vérifie la véracité de l'information en utilisant une source d’information canadienne fiable.

Le Canada a une longue tradition de journalisme fort et indépendant, qui a souvent permis de révéler des scandales gouvernementaux ou de dénoncer les agissements répréhensibles d’entreprises, souvent au péril de la vie des journalistes eux-mêmes. 

Pourtant, comme l’histoire nous le montre, lorsque les médias sont affaiblis, la démocratie l’est aussi. Le déclin des modèles financiers traditionnels du journalisme, avec des revenus publicitaires laminés par les géants de la technologie, un financement public sous pression et la consolidation de la propriété des médias, a placé les travailleuses et travailleurs des médias et le public dans une situation précaire.

Unifor, le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, et son secteur des médias, qui compte plus de 10 000 membres, sont en première ligne pour défendre le journalisme et les travailleuses et travailleurs des médias. 

Le syndicat exhorte les gouvernements à donner la priorité à la liberté de la presse et à la sécurité des journalistes en tant que valeurs démocratiques fondamentales, en veillant à ce que les agressions contre les journalistes fassent l’objet d’enquêtes et que leurs auteurs soient tenus responsables. Les gouvernements doivent également poursuivre la lutte pour corriger le déséquilibre entre les géants mondiaux de la technologie et les médias d’information canadiens, en garantissant un financement durable pour le journalisme indépendant.

Les employeurs doivent faire davantage pour protéger les travailleuses et travailleurs des médias contre le harcèlement, notamment en mettant en place des mesures de sécurité numérique et des services de soutien en santé mentale. Unifor appuie le système canadien de soutien par les pairs dans le secteur de l’information, qui permet aux journalistes, y compris aux pigistes, d’avoir accès à des pairs formés pour les soutenir. Pour plus d’information, consultez le site uniformedia.ca/helpishere.

Le public peut également prendre la défense de la liberté des médias en s’abonnant, en soutenant et en s’engageant auprès de médias crédibles.

Le secteur des médias d’Unifor s’engage à faire en sorte que les voix des journalistes et des travailleuses et travailleurs des médias soient entendues, respectées et protégées. 

À l’occasion de la Journée internationale du droit à l’information, et chaque jour de l’année, la défense du journalisme ne se résume pas à la protection d’une profession, mais à la défense du droit du public à l’information.