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SYDNEY MINES, NOUVELLE-ÉCOSSE – Après deux semaines sur la ligne de piquetage, les éducatrices du centre d’éducation préscolaire Munro Academy à Sydney Mines, en Nouvelle-Écosse, sont encore aussi déterminées qu’au début à obtenir un contrat de travail équitable et elles bénéficient d’un immense soutien de la part des parents.
« L’employeur devrait avoir honte de ne pas fournir de services de garde aux parents depuis deux semaines, dans le but de briser le syndicat, mais c’est par ailleurs très réconfortant de voir que les parents demeurent solidaires des éducatrices et qu’ils comprennent le bien-fondé de leur position, a déclaré la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne. Tous les parents de jeunes enfants qui ont un emploi savent à quel point c’est difficile quand leur garderie est fermée. La Munro Academy peut mettre fin à cette grève aujourd’hui même, pour le bien des parents et des travailleuses, en revenant à la table pour trouver un moyen de négocier des semaines de travail de 40 heures. »
Les travailleuses ont reçu un soutien extraordinaire de l’ensemble du syndicat : des dirigeantes et dirigeants nationaux, des représentantes et représentants et des membres leur ont rendu visite sur la ligne de piquetage et leur ont apporté un soutien financier et moral. Le Tournoi de golf annuel d’Unifor en Nouvelle-Écosse a choisi de remettre aux 23 éducatrices de la petite enfance de la section locale 4600 les recettes du tournoi de cette année, qui s’élèvent à 3 600 $.
À la fin de la première semaine de grève, un grand nombre de parents ont marché de l’église avoisinante jusqu’à la Munro Academy pour manifester aux côtés des éducatrices de leurs enfants. Ce matin, les parents sont arrivés à la ligne de piquetage avec leurs enfants et des gâteaux.
« Ces éducatrices reçoivent un soutien extraordinaire, et ce soutien s’intensifie lorsque nous expliquons qu’elles font la grève parce que leur employeur refuse de négocier avec nous pour relever les conditions de travail de ces éducatrices de la petite enfance au niveau de la norme en vigueur dans la région, a déclaré la directrice de la région de l’Atlantique d’Unifor, Jennifer Murray. Pour prendre soin des jeunes enfants des autres, de leurs bébés, il faut beaucoup de confiance de la part des parents, et personne ici ne peut comprendre pourquoi la Munro Academy prend le risque de ternir sa réputation d’exploitant digne de confiance en traitant mal ses éducatrices et en abandonnant les familles. »
Unifor a contacté des représentants du gouvernement provincial à plusieurs reprises pour demander pourquoi la Munro Academy parle de 140 places en garderie alors qu’il n’y en a que 81 dans les classes des éducatrices. Unifor a aussi cherché à savoir si la rumeur voulant que le gouvernement Houston avait l’intention d’éliminer les inspections des garderies était vraie ou fausse.
Les seules réponses que le syndicat a reçues jusqu’à présent étaient laconiques et ne montraient aucune volonté de discuter de ces questions en privé.
« Comme nous sommes encore aux premières phases de l’accord entre le Canada et la Nouvelle-Écosse sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada, le gouvernement Houston aurait l’air extrêmement irresponsable s’il avait ne serait-ce que l’intention de réduire les inspections prévues pour vérifier si les normes de qualité sont respectées et si les programmes sont dirigés de manière responsable, a déclaré Mme Murray. Le gouvernement peut sûrement trouver d’autres moyens d’économiser un peu d’argent qu’aux dépens des enfants du Cap Breton. »
La grève a été déclenchée le 8 septembre, après le refus de l’employeur de négocier des semaines de travail de 40 heures, à l’instar des autres garderies représentées par Unifor au cap Breton.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
Pour toute demande de renseignements des médias, communiquez avec la représentante nationale aux communications d’Unifor, Shelley Amyotte, à @email ou 902-717-7491.