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Des travailleuses et travailleurs et des communautés partout au Canada ont subi et continueront de subir les effets négatifs des feux de végétation, notamment des feux de forêt et des feux de prairie. Les travailleuses et travailleuses de la foresterie et les communautés qui dépendent de ce secteur ont subi les effets dévastateurs des feux de végétation, notamment la perte de leur gagne-pain, de leurs maisons et d’infrastructures communautaires, ainsi que des problèmes de santé à court et à long terme.
En tant que syndicat canadien des travailleuses et travailleurs de la foresterie ainsi que des pompières forestières et pompiers forestiers de la région du Québec (SOPFEU), Unifor se doit de militer en faveur de lois, de politiques, de règlements et d’autres mesures qui apporteront une aide urgente aux travailleuses et travailleurs, aux communautés et aux écosystèmes touchés par les feux de végétation. Parallèlement, nous avons l’obligation de chercher des solutions aux causes profondes des feux de végétation, d’atténuer les risques et de contribuer à bâtir un avenir plus sécuritaire, plus résilient et plus durable pour les travailleuses et travailleurs forestiers, les communautés et les écosystèmes.
Les feux de végétation, qui incluent les feux de forêt et les feux de prairie, sont un processus écologique essentiel qui favorise la santé, la diversité et la régénération des habitats naturels. Parallèlement, il est évident que les changements climatiques ont une influence sur la fréquence, l’intensité et la répartition géographique des feux de végétation.
Une année record et la « nouvelle norme »
La saison des feux de végétation de 2023 a été particulièrement extrême et destructrice, établissant un record en matière de superficie totale brûlée. Cette année-là, plus de 230 000 personnes ont été évacuées en raison de dangers potentiels pour la vie et la santé, et 6 623 feux de végétation ont consumé plus de 15 millions d’hectares de forêts gérées au Canada.
La saison de 2025 est déjà tout aussi destructrice que les saisons passées alors que toutes les régions du pays continuent de subir les effets et les risques des feux de végétation, y compris, de plus en plus, le Nord canadien.
Les feux de végétation peuvent nuire à la santé et au bien-être des personnes, aux communautés ainsi qu'aux ressources culturelles et économiques. Les milieux de travail et les communautés où vivent les membres d’Unifor sont exposés à des risques croissants de perturbation et de destruction, et notre syndicat a un rôle essentiel à jouer pour faire face à ces effets négatifs et chercher à les atténuer.
Réactions du secteur de la foresterie aux feux de végétation
Au sein de notre secteur de la foresterie, nous n’avons d’autre choix que d’intégrer la lutte contre le changement climatique et les feux, la gestion des risques et la planification en cas de catastrophe dans tous les aspects de notre travail. Ces efforts comprennent notamment l'intégration de la lutte contre les feux de végétation dans notre travail d'élaboration de politiques et dans les expertises que nous rendons lors des consultations gouvernementales. Nous devons également tenir compte des répercussions des feux de végétation dans le cadre des négociations collectives.
Ce travail est particulièrement pertinent pour les pompières forestières et pompiers forestiers, dont certains sont membres d’Unifor, notamment dans la région du Québec (SOPFEU). Nous devons continuer à militer pour des mesures de protection accrues au travail et des conditions de travail plus sécuritaires pour ces travailleuses et travailleurs de première ligne, ainsi que pour de meilleurs salaires et une plus grande sécurité d’emploi. Ces personnes risquent leur vie pour protéger les personnes, les communautés et les habitats naturels, et elles méritent notre soutien et notre solidarité sans faille.
Tirer profit de la capacité et de l’expertise du Canada dans le domaine de l’aérospatiale
Unifor joue également un rôle en ce qui concerne l’équipement nécessaire pour lutter contre les feux de végétation. La stratégie aérospatiale d’Unifor comprend une recommandation visant à remédier à la pénurie actuelle de bombardiers d'eau qui nuit aux efforts de lutte contre les feux en tirant profit de l’expertise de l’industrie aérospatiale canadienne.
Apporter du soutien au niveau communautaire
Unifor compte plus de 2 800 unités de négociation et quelque 650 sections locales réparties d’un océan à l’autre, et notre syndicat joue un rôle essentiel dans les communautés où travaillent nos membres. Lorsque des feux de végétation touchent ces communautés, nos sections locales jouent souvent un rôle crucial en fournissant un soutien pendant et après les feux, notamment lors des évacuations et des efforts de reconstruction.
Les feux de végétation et la lutte contre le changement climatique
Parallèlement, et à plus long terme, Unifor continuera de lutter contre les changements climatiques et d’aider ses membres, les collectivités et les gouvernements à tous les niveaux à établir des liens entre les changements climatiques causés par l’être humain et les feux de végétation.
Au sein de notre propre syndicat, Unifor a mis sur pied le Groupe national de travail sur le climat, fondé sur le principe puissant selon lequel la lutte contre les changements climatiques est non seulement une question environnementale, mais aussi une question syndicale, et qu’elle nécessite les efforts collectifs des travailleuses et travailleurs et des syndicats pour apporter des changements durables. Composé de militantes et militants de base, de dirigeantes et dirigeants élus locaux et nationaux et de membres du personnel, le Groupe national de travail sur le climat d’Unifor vise à faire participer les membres au débat sur le climat et les emplois durables, en élaborant une vision qui transforme toutes les industries du Canada sans laisser aucune travailleuse ni aucun travailleur de côté.
Le Groupe de travail s’est directement inspiré de l’expérience des membres d’Unifor dans le secteur de la foresterie et a cherché à faire de la biodiversité et de la gestion forestière des moteurs clés de la transition économique. Tant dans ses activités de sensibilisation auprès de ses membres que dans son engagement auprès des décideuses et décideurs politiques, le Groupe de travail a souligné que ces politiques ont des répercussions sur les moyens de subsistance des travailleuses et travailleurs et constituent une menace de perte d’emplois et de délocalisations, en l’absence d’une stratégie de transition claire pour les travailleuses et travailleurs touchés.
En plus de ce travail interne continu, Unifor continue de s’impliquer au sein de plusieurs comités consultatifs gouvernementaux et industriels liés à la lutte contre les changements climatiques. Par exemple, Gavin McGarrigle, directeur de la région de l’Ouest d’Unifor, est membre du Conseil du partenariat pour des emplois durables, un organisme tripartite chargé de fournir des conseils indépendants et spécialisés au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et au gouvernement du Canada sur les mesures et les politiques liées aux emplois durables, y compris le Plan d’action pour des emplois durables.
Unifor s’engage à promouvoir des politiques industrielles ambitieuses et globales afin de pérenniser les industries dans lesquelles travaillent ses membres, de lutter contre les changements climatiques et de faire progresser le Canada vers une économie à zéro émission nette, tout en créant de bons emplois syndiqués.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada regroupant 320 000 membres partout au pays et présents dans tous les principaux secteurs de l’économie canadienne. Unifor est également le syndicat des travailleuses et travailleurs du secteur forestier avec plus de 24 000 membres œuvrant dans cette industrie qui sont répartis dans 10 provinces canadiennes. Les membres d’Unifor de ce secteur exercent divers métiers liés à la foresterie, à l’exploitation forestière et à la lutte contre les incendies, alors que d’autres travaillent dans des usines de fabrication de produits forestiers, des installations de bioénergie et des usines de pâtes et papiers.