Déclaration du Jour national de deuil

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National Day of Mourning April 28, candles
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Le 28 avril marque le Jour de deuil national, un jour à la mémoire des travailleuses et travailleurs qui ont perdu la vie ou se sont blessés dans le cadre de leur travail. Il s’agit également de l’occasion de réaffirmer notre engagement envers la création de milieu de travail sécuritaires et la lutte pour la sécurité de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs.

Au Canada, près de 1 000 travailleuses et travailleurs meurent chaque année dans des accidents de travail.

C’est un nombre énorme, mais ceux et celles qui ont perdu leur vie doivent être plus qu’une statistique parmi tant d’autres. 

Ils sont nos collègues, nos amis et nos proches que nous avons perdus. Leurs familles sont changées à jamais et portent toujours le deuil.

Jusqu’à présent, en 2024, Unifor déplore le décès de Jamie Knight, membre de la section locale MWF 1, qui a été frappé par un chargeur sur pneus qui déblayait la neige au chantier naval de Halifax le 23 février, ainsi que le décès d’un membre de la section locale 4209, qui travaillait comme chauffeur de camion pour l’entreprise Kindersley Transport, qui a été tué le 6 mars dans une collision frontale avec un autre camion, et deux pêcheurs membres de SPATA-Unifor décédés le 21 avril..

Unifor honore la mémoire de ces travailleuses et travailleurs en renouvelant son engagement à travailler pour améliorer la santé et la sécurité dans l’ensemble des milieux de travail. Pour ce faire, nous faisons pression sur les autorités, les organismes de réglementation et les employeurs pour faire en sorte que la sécurité des travailleuses et travailleurs soit en haut de la liste des priorités pour toutes et tous, dans les bureaux des cadres comme sur le plancher des ateliers et ailleurs. 

Chaque jour, les militantes et militants d’Unifor transforment les lieux de travail en exerçant des pressions pour que des changements concrets soient apportés aux priorités, aux programmes et aux mesures de protection. Le travail des militantes et militants en santé et sécurité est difficile. Ils se heurtent souvent à de la résistance de la part des employeurs qui font passer les profits avant la sécurité. Le travail lié à la santé et à la sécurité est un travail essentiel qui ne doit jamais être négligé ou relégué à l’arrière-plan. Il est au cœur de ce que nous faisons en tant que syndicat. 

Le 31 mars 2024, Unifor a souligné le 20e anniversaire de l’adoption de a loi Westray qui a modifié le Code criminel du Canada. Après l’explosion qui aurait pu être évitée et qui a tué 26 mineurs à la mine Westray en Nouvelle-Écosse, les syndicats ont fait campagne pendant une décennie pour obtenir cette loi. Ces amendements ont permis de tenir les entreprises et les dirigeants criminellement responsables des actions ou des négligences ayant entraîné la blessure ou la mort d’une travailleuse ou d’un travailleur.

Malheureusement, cet outil juridique n’est pas utilisé à son plein potentiel, ce qui empêche de nombreuses familles de recevoir justice et permet aux entreprises de continuer à rogner sur les coûts avec des répercussions minimes. 

Depuis son adoption en 2004, il n’y a eu que 10 condamnations prononcées contre des entreprises ou des particuliers, malgré le fait que des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs ont perdu la vie dans des accidents de travail.

Cela doit changer Les autorités policières, les procureurs de la Couronne et les organismes de réglementation en sécurité doivent utiliser efficacement la loi Westray sans quoi les grandes entreprises continueront de négliger leurs importantes responsabilités et d’agir en toute impunité.

En ce Jour de deuil national, souvenons-nous de nos droits, faisons respecter nos droits et continuons à nous soutenir mutuellement comme syndicalistes afin de bâtir des cultures de sécurité toujours plus solides et, au bout du compte, un monde où tous les travailleurs et travailleuses rentreront à la maison après leur journée de travail.