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La stratégie tarifaire malavisée du président américain Donald Trump continue de semer le chaos dans l’économie canadienne, menaçant la prospérité des familles et des communautés à la grandeur du pays et forçant des dizaines de milliers de Canadiennes et Canadiens au chômage.
L’incertitude économique et les inquiétudes relatives aux déplacements transfrontaliers affectent les secteurs de l’hôtellerie, du voyage, du tourisme et de jeux au Canada. Les tarifs douaniers, ainsi que la menace permanente qu’ils représentent, pourraient contribuer à un ralentissement économique, voire à une récession. Bien que la crise inflationniste de 2022 se soit atténuée, les préoccupations quant à la hausse du coût de la vie demeurent fondées. Lorsque le coût de la nourriture, du logement et de l’énergie augmente, les ménages canadiens n’ont pas le budget nécessaire pour engager des dépenses discrétionnaires pour voyager et faire du tourisme.
Le Conseil de l’hôtellerie et des jeux d’Unifor exhorte tous les ordres de gouvernement, ainsi que les employeurs et les exploitants du secteur, les associations industrielles, les organisations de marketing de destination et la population canadienne, à travailler ensemble pour soutenir et promouvoir le secteur de l’hôtellerie et des jeux au Canada.
Les Canadiennes et Canadiens d’un océan à l’autre peuvent se porter à la défense de leur pays en profitant des possibilités de voyage et de tourisme au sein même de nos frontières. Plutôt que de se tourner vers les États-Unis ou d’autres destinations internationales pour le tourisme, les affaires et les conférences, la population canadienne peut profiter de la variété presque infinie d’options qui s’offrent à elle ici même, dans son propre pays.
Un récent rapport du Conference Board du Canada, qui tient compte de l’évolution des habitudes de consommation des voyageurs canadiens en fonction des turbulences économiques et politiques actuelles, estime que les dépenses supplémentaires potentielles en tourisme intérieur pourraient atteindre quelque 10,3 milliards de dollars. Il est clair que les voyageurs canadiens ont le pouvoir de dépenser leur argent dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie d’une manière qui soutient les travailleuses et travailleurs canadiens, leur famille et leur communauté. Par exemple, en 2023, 1,4 million de Canadiennes et Canadiens ont visité Las Vegas, selon la Las Vegas Convention and Visitors Authority. Ce chiffre représente environ 30 % de tout le tourisme international dans la ville. Les tarifs douaniers et le recul des voyages aux États‑Unis donnent aux casinos canadiens l’occasion de rapatrier cette population de joueurs.
Les employeurs et les exploitants du secteur de l’hôtellerie et des jeux peuvent promouvoir et privilégier les produits et les services canadiens dans leurs établissements, tout en délaissant les produits et les services provenant des États-Unis et en dissuadant leur achat. Bon nombre de bars et de restaurants ont déjà retiré les produits américains de leurs menus et de leurs cartes des vins.
Le gouvernement fédéral et les provinces peuvent continuer de mettre en place et d’étayer les politiques d’approvisionnement actuelles qui favorisent les produits et les services provenant du Canada. Dans le secteur des jeux, les gouvernements et les exploitants canadiens peuvent adopter une politique privilégiant le Canada en interdisant aux entreprises américaines de soumissionner pour des contrats provinciaux ou en annulant les contrats existants concluent avec des commerçants et des fournisseurs de services américains pour des produits comme les machines à sous et d’autres terminaux de jeux.
Face à un ralentissement économique potentiel attribuable aux tarifs douaniers de Donald Trump, nous demandons au gouvernement fédéral de se préparer à une hausse potentielle du chômage et d’offrir des mesures supplémentaires de soutien du revenu aux travailleuses et travailleurs touchés par ces tarifs. Les travailleuses et travailleurs du secteur de l’hôtellerie et des jeux au Canada pourraient devoir faire face à un ralentissement et à des mises à pied, et nous savons que bon nombre de ceux et celles non syndiqués dans le secteur occupent des emplois précaires et à temps partiel. Cette main‑d’œuvre ne sera pas admissible à l’assurance-emploi en raison des règles rigides et obsolètes.
Le soutien du revenu devrait faciliter l’accès aux prestations d’assurance-emploi ou à d’autres programmes spéciaux de soutien en assouplissant les règles d’admissibilité et en bonifiant ce soutien afin de compenser une plus grande partie des pertes de revenu. En outre, la durée des prestations devrait être prolongée, et les travailleuses et travailleurs devraient pouvoir gagner un revenu supplémentaire ou suivre une formation pendant qu’ils reçoivent des prestations.
Dans les épiceries, les concessionnaires automobiles, les boutiques de vêtements et bien d’autres encore, les Canadiennes et Canadiens ont choisi d’« acheter canadien » en réponse à la stratégie tarifaire malavisée de Donald Trump et à son attaque sans précédent contre notre souveraineté. Le Conseil de l’hôtellerie et des jeux d’Unifor encourage la population canadienne à soutenir la main-d’œuvre du secteur de l’hôtellerie et des jeux en profitant des restaurants, des bars, des casinos, des hôtels, des motels, des centres de villégiature et des attractions touristiques de classe mondiale du Canada.
Les travailleuses et travailleurs canadiens du secteur de l’hôtellerie et des jeux vous attendent!