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La Fédération internationale des ouvriers de transport (FIOT) compte au Canada de nombreux syndicats qui lui sont affiliés, dont Unifor, les Teamsters Canada, le Syndicat international des marins canadiens (SIU Canada), le Syndicat national des employés généraux du secteur public (SNEGSP), l’Association canadienne des pilotes de ligne (ALPA Canada), l’Association canadienne du contrôle du trafic aérien (ACCTA), l’International Longshore and Warehouse Union Canada (ILWU Canada), le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), le British Columbia Ferry & Marine Workers’ Union (BCFMWU). Ces syndicats représentent des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs du secteur des transports. Le Comité national de coordination de la FIOT s’est réuni à Toronto le 26 juin et a publié la déclaration suivante.
Nous nous réunissons dans un contexte difficile, alors que les employeurs et les gouvernements antisyndicalistes font campagne pour limiter le droit de grève ici au Canada et partout ailleurs dans le monde.
Même si la Cour suprême du Canada a statué en 2015 que le droit de grève constitue un élément indispensable de la négociation collective et que ce droit est protégé par la Charte canadienne des droits et libertés, de nombreuses associations patronales, dont certaines représentent des employeurs de nos membres, exercent des pressions sur le gouvernement du Canada pour qu’il limite le droit de grève. Leur dernière campagne publique vise à établir un lien entre, d’une part, les conflits du travail et la menace d’une action de grève et, d’autre part, les défis que posent les événements météorologiques extrêmes, les crises géopolitiques ou la résilience des chaînes d’approvisionnement.
Dernièrement, les employeurs ont ajouté la guerre commerciale et le regain d’attention à la réglementation dans leur campagne visant à éliminer le droit de grève. Nous rejetons leur tentative d’affaiblir notre droit à la négociation collective et notre droit de grève par l’imposition d’un régime d’arbitrage de différends.
En outre, nous dénonçons vivement les mesures gouvernementales, tant au niveau provincial que fédéral, qui usent de pouvoirs excessifs pour limiter le droit de grève des travailleuses et travailleurs, que ce soit en vertu de l’article 107 du Code canadien du travail ou de l’article 33 (la disposition de dérogation) de la Constitution canadienne ou, au Québec, par le projet de loi 89.
Nous nous réjouissons de l’entrée en vigueur au Canada de la première loi fédérale anti-briseurs de grève, et nous nous engageons collectivement à défendre et à faire respecter sa mise en œuvre. Nous continuerons de demander au gouvernement du Canada et à toutes les provinces d’adopter et d’observer des dispositions législatives semblables afin de protéger le droit à la négociation collective des travailleuses et travailleurs.
Nous nous engageons à travailler ensemble dans le but d’opposer à la campagne coordonnée par les employeurs notre propre campagne coordonnée afin de défendre le droit de grève, ici au Canada et ailleurs dans le monde, en collaboration avec la Fédération internationale des ouvriers de transport.