Déclaration de la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne, au sujet de la démission du premier ministre Trudeau

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Lana Payne standing hands at hips in front of Parliament
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La vie publique et le service public ne sont pas des choses simples. Je tiens à remercier sincèrement le premier ministre Trudeau pour les services qu’il a rendus à notre pays. Malgré tout, c’est bel et bien un privilège de servir les Canadiennes et Canadiens et ce pays.

Voici quelques réflexions sur certains des progrès importants réalisés au cours de la dernière décennie pour les travailleuses et travailleurs canadiens, le contexte actuel et les grands enjeux que nous devrons aborder pour l’avenir. Je tiens également à dire aux travailleuses et travailleurs qu’ils peuvent compter sur Unifor pour assurer le leadership qui sera nécessaire dans les jours et les mois à venir. 

Il est important que nous nous souvenions que le Canada a accompli des choses importantes pendant la pandémie mondiale. La prestation canadienne d’urgence (PCU) et le soutien aux travailleuses et travailleurs et aux entreprises ont permis d’éviter des catastrophes.

Notre économie s’est bien redressée grâce à ces décisions. L’une des principales critiques porte sur le fait que le gouvernement fédéral aurait pu apporter des changements durables à l’assurance-emploi, mais ne l’a pas fait.

Les leçons tirées de la pandémie sont tout à fait cruciales. Les Canadiennes et Canadiens ont fait preuve de solidarité, et nous devrons faire de même face aux menaces qu’une présidence Trump fait peser sur notre économie, notre nation et les travailleuses et travailleurs canadiens.

Le premier ministre Trudeau a dirigé un gouvernement minoritaire qui a réalisé des avancées majeures pour les travailleuses et travailleurs : garde d’enfants, équité salariale, investissements majeurs dans l’industrie automobile, inversion des mauvaises politiques de l’ère Harper en matière de retraite et de droit du travail, 10 jours de congé de maladie payé, soins dentaires, lancement d’un programme d’assurance médicaments. Et bien entendu, la loi anti-briseurs de grève tant attendue, pour n’en citer que quelques-unes. 

Notre tâche, en tant que syndicalistes, est de protéger ces avancées et de faire pression pour en obtenir d’autres. Nous avons le contexte pour le faire.

Pour construire une économie canadienne forte et robuste, où nous construisons de grandes choses chez nous, où nous investissons au Canada, où nous donnons la priorité aux travailleuses et travailleurs canadiens. Vous continuerez à nous entendre parler de stratégies industrielles, qui sont en mesure de faire progresser notre économie vers davantage de résilience.

Nous vivons en effet une période critique dans le monde. Cette année sera très difficile pour le Canada et nécessitera un leadership sérieux. Les slogans ne suffiront pas.

Il faudra résister aux priorités fondées sur le chaos de Trump comme à la menace très sérieuse qu’il représente pour notre pays, notre économie et les travailleuses et travailleurs canadiens. Je tiens à être claire : ce n’est pas le moment de faire des courbettes devant les États-Unis dirigés par Trump.

C’est le moment d’être fermes, d’être sur nos gardes pour notre pays et de lutter comme jamais auparavant. Avec intelligence. Avec stratégie. Mais nous devons lutter. Nous devons nous serrer les coudes. Nous avons besoin d’un leadership sérieux pour défendre les intérêts des Canadiennes et Canadiens, les emplois ici-même et notre pays. Parce que le moment l’exige.

Unifor ralliera ses troupes et luttera pour les travailleuses et les travailleurs, aujourd’hui comme toujours. Solidarité à toutes et à tous.

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