COVID-19 : Équipements de protection individuelle pour les travailleuses et travailleurs des soins de santé

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Hier, le 12 mars, des représentants du NSGEU, du NSNU, du SCFP et d'Unifor ont rencontré des représentants du gouvernement, de l'autorité sanitaire de la Nouvelle-Écosse, des spécialistes du contrôle des infections et le médecin en chef, le Dr Robert Strang.

Lors de cette réunion, nous avons demandé au gouvernement de la Nouvelle-Écosse de respecter le principe de précaution lorsqu'il s'agit de fournir des équipements de protection individuelle (EPI) aux travailleuses et travailleurs de la santé. Le principe de précaution, tel qu'il a été énoncé par le juge Campbell à la suite de la crise du SRAS en 2003, stipule qu'en l'absence de certitude scientifique, nous devons pécher par excès de prudence et protéger les travailleurs. Au Canada, deux infirmières et un médecin ont été parmi les victimes du SRAS, et de nombreux autres travailleuses et travailleurs de la santé ont été infectés. Aucune partie du système de santé ne souhaite voir cela se reproduire.

Les spécialistes des maladies infectieuses – la Dr Jeannette Comeau, le Dr Ian Davis et la Dr Lynn Johnston – ont expliqué leur stratégie pour l'arrivée imminente de la COVID-19 dans notre province, et comment nous pouvons garantir au mieux la santé et la sécurité des travailleuses et travailleurs de première ligne qui dispensent les soins. Les spécialistes ont insisté sur le fait que les preuves suggèrent que la COVID-19 se propage par gouttelettes et par contact direct, et qu'il ne s'agit pas d'un agent pathogène aéroporté.

Sur la base de ces informations, les masques N95 approuvés par le NIOSH et dont l'ajustement a été testé ne sont actuellement jugés nécessaires que pour les travailleuses et travailleurs de la santé effectuant des interventions médicales génératrices d'aérosols – telles que des intubations et des bronchoscopies – sur des patients qui ont été testés positifs à la COVID-19. Les travailleuses et travailleurs de la santé de première ligne qui testent des patients potentiels pour la COVID-19, ou qui traitent des patients admis pour la COVID-19, recevront d'autres EPI tels que des blouses, des gants, des écrans faciaux et des masques chirurgicaux.

Les spécialistes ont souligné que ce protocole d'EPI est largement utilisé dans tout le Canada, y compris en Colombie-Britannique, qui a connu la plus grande concentration de cas jusqu'à présent, et qu'il n'y a eu aucune transmission documentée aux travailleuses et travailleurs de la santé.

Il a été expliqué à toutes les parties prenantes que si le ministère de la Santé et du Bien-être dispose d'un « stock stratégique » de masques N95 provenant de la dernière épidémie de H1N1, les responsables craignent que notre approvisionnement ne soit pas suffisant pour faire face à une épidémie prolongée en Nouvelle-Écosse. Nos stocks existants sont utilisés et les fournisseurs n'offrent aucune garantie de pouvoir répondre à des demandes supplémentaires, car il existe une demande mondiale pour cet équipement. À cette fin, les responsables du ministère de la Santé et de la NSHA tentent de conserver ces masques pour les travailleuses et travailleurs qui s'occupent de patients susceptibles de devenir gravement malades et de nécessiter des interventions médicales génératrices d'aérosols .

Sur la base des discussions précédentes, nous avons estimé que nous disposions d'une quantité suffisante de respirateurs. Il incombe à l'employeur d'assurer cet approvisionnement et de veiller à ce que l’ajustement des respirateurs soit régulièrement testés sur les travailleuses et travailleurs. Il est clair que l'employeur n'est pas aussi bien préparé qu'il devrait l'être. Nous sommes déçus que la NSHA n'ait pas rempli son obligation de veiller à ce que tous les travailleurs et travailleuses de la santé concernés reçoivent des masques N95 dont l'ajustement a été testé.

Si vous pensez que votre EPI est insuffisant, vous devez demander à être réaffecté à un autre travail. Si vous n'avez pas la possibilité de refuser ce travail et que vous estimez que votre sécurité est compromise, vous pouvez exercer votre droit de refus en vertu de la Loi sur la santé et la sécurité au travail. Veuillez contacter votre syndicat si vous souhaitez exercer votre droit de refus.

Nous savons que la priorité des travailleuses et travailleurs de la santé est d'assurer la sécurité et la qualité des soins des Néo-Écossais dans l'ensemble de notre système de santé, et que vous ne pouvez y parvenir que si vous êtes vous aussi en sécurité et en bonne santé. Travaillons tous ensemble pour y parvenir.

Il s'agit d'une situation en évolution, et nous voulons être informés de toute préoccupation relative à la COVID-19 qui pourrait survenir sur votre lieu de travail. N'hésitez pas à contacter votre syndicat.

Unifor a lancé un guichet d'information pour les membres sur la pandémie à l'adresse unifor.org/COVID19fr et encourage les membres à consulter régulièrement le site pour obtenir des mises à jour.