Cinq syndicats organisent le premier sommet trinational des travailleuses et travailleurs de l’automobile

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A large group with Canada, USA and Mexico flags
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Les 18 et 19 novembre 2024, des représentantes et représentants des syndicats des travailleuses et travailleurs de l’automobile du Canada, du Mexique et des États-Unis d’Amérique se sont rassemblés à Mexico pour le tout premier sommet trinational des travailleuses et travailleurs de l’automobile. 

Les discussions du sommet ont porté sur l’amélioration des normes du travail, l’organisation de campagnes en faveur de politiques commerciales donnant la priorité aux intérêts des travailleuses et travailleurs, et la recherche de solutions aux menaces et aux difficultés communes auxquelles sont confrontés les travailleuses et travailleurs de l’automobile de l’Amérique du Nord, particulièrement en prévision de la prochaine révision de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), prévue en 2026. 

« L’industrie nord-américaine du montage d’automobiles est profondément interreliée et, étant donné le haut degré de perturbations découlant de la rapidité des changements technologiques, des ajustements au marché et d’un paysage politique en transition, les travailleuses et travailleurs ont plus que jamais besoin d’avoir un moyen puissant d’exprimer leur point de vue », a déclaré John D’Agnolo, président du comité central de négociation d’Unifor avec Ford et président du Conseil de l’automobile d’Unifor.  

Des représentantes et représentants d’Unifor ont assisté au Sommet, notamment John D’Agnolo, qui est également président de la section locale 200 d’Unifor; le président du comité de négociation central avec Stellantis, James Stewart; le président du comité de négociation central avec General Motors, Jason Gale; le président du comité syndical du complexe de montage de Ford à Oakville, Marc Brennan; l’adjoint à l’équipe de direction d’Unifor, Shane Wark; le directeur du Service des relations internationales d’Unifor, Navjeet Sidhu; et le directeur du Service de la recherche d’Unifor, Angelo DiCaro. 

Une délégation de plus de 60 personnes représentant cinq syndicats des travailleuses et travailleurs de l’automobile de l’Amérique du Nord ont participé au sommet. Des représentantes et représentants des syndicats mexicains SIMTTIA, SITAUDI et SITIAVW, ainsi que du syndicat des Travailleurs unis de l’automobile (TUA) des États-Unis se sont joints à la délégation canadienne. Des représentantes et représentants du syndicat mexicain CILAS – l’un des partenaires actuels d’Unifor dans le cadre du Projet d’action pour les droits des travailleuses et travailleurs du Mexique – étaient également présents et hôtes du sommet.

« Il était indispensable de rassembler les travailleuses et travailleurs de l’automobile du continent afin de tenir de franches discussions sur la nécessité d’améliorer les règles commerciales afin qu’elles servent les intérêts des travailleuses et travailleurs lors de la prochaine renégociation de l’ACEUM », a expliqué James Stewart, président du comité central de négociation avec Stellantis et président de la section locale 444 d’Unifor.  
Les syndicats ont participé à des discussions portant sur l’opportunité de profiter de la prochaine révision de l’ACEUM pour améliorer le chapitre sur le travail, particulièrement le mécanisme d’intervention rapide, qui s’est avéré un outil utile pour soutenir les droits des travailleuses et travailleurs, en dépit de ses limitations actuelles. 

Les déléguées et délégués se sont également penchés sur la négociation collective, le recrutement de nouveaux membres et les menaces communes qui pèsent sur les travailleuses et travailleurs de l’automobile et leurs emplois en conséquence des pratiques commerciales déloyales, notamment des discussions plus approfondies sur les importations venant de la Chine, les technologies émergentes et la transition vers la construction de véhicules électriques. 

« Nous ne laisserons pas les multinationales ni les gouvernements dresser les effectifs les uns contre les autres. Notre priorité est d’élaborer des tactiques et des stratégies qui protégeront autant que possible les emplois de nos membres et feront en sorte que le travail dans le secteur de l’automobile rime avec gagner de bons salaires, avoir accès à une retraite décente et être protégé par un bon syndicat », a déclaré Jason Gale, président du comité central de négociation avec General Motors et président de la section locale 222 d’Unifor.  

Les déléguées et délégués ont aussi écouté des travailleuses et travailleurs mexicains de la base, qui ont parlé de leurs conditions de travail difficiles et dangereuses et des luttes qu’ils livrent pour être représentés par un syndicat indépendant. Leurs témoignages font ressortir la grande nécessité d’établir des liens de solidarité internationale.

« Ce sommet envoie un message clair aux gouvernements et aux constructeurs d’automobiles, à savoir que les travailleuses et travailleurs de l’Amérique du Nord rejettent les politiques de division et qu’ils se prononcent en faveur de normes de travail plus élevées, afin que les personnes qui génèrent par leur travail d’énormes bénéfices pour les sociétés internationales reçoivent leur juste part de cette richesse », a déclaré Navjeet Sidhu, directeur du Service des relations internationales d’Unifor. 

À la fin du sommet, les déléguées et délégués ont convenu de continuer à travailler ensemble pour accroître leur solidarité, notamment en augmentant l’échange d’information et en entretenant des discussions techniques sur de possibles réformes commerciales en prévision de la révision de l’ACEUM en 2026. 
 

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Kathleen O'Keefe

Directrice nationale des communications
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