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KANATA, ONT. —Best Theratronics continue de négocier de mauvaise foi, sans volonté apparente de conclure une entente qui mettrait fin au mouvement de grève qui dure depuis près de 10 mois à ses installations de Kanata, en Ontario.
« La mauvaise foi de cet employeur dans les négociations est tout à fait inacceptable », a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor.
« L’employeur enfreint le droit du travail, fait preuve de mépris à l’égard de nos membres et n’a aucunement été tenu de rendre compte de ses actes. À maintes reprises, le système a laissé tomber ces travailleuses et travailleurs, dans la mesure où les règles sont conçues pour ceux qui les respectent. Au contraire, cette entreprise a bafoué de manière flagrante les droits de ces travailleuses et travailleurs et continue de s’en tirer à bon compte. C’est honteux. »
Devant le refus de l’employeur de conclure une entente, Unifor a adressé une lettre au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), auprès duquel le syndicat avait déposé une plainte pour pratique déloyale de travail en juin 2024, alléguant que les actions de l’entreprise avaient contrevenu, et continuaient de contrevenir, à de nombreuses dispositions du Code canadien du travail. L’audience relative à la plainte initiale du syndicat s’est terminée en novembre 2024.
« Près de trois mois se sont écoulés sans que la Commission des relations du travail ne rende de décision, ce qui est absolument déplorable, a déclaré Samia Hashi, directrice régionale de l’Unifor pour l'’Ontario. Si une décision avait été reçue en temps opportun, nos membres ne seraient peut-être pas sur le piquet de grève en ce moment. »
La grève légale des travailleuses et travailleurs de Best Theratronics dure depuis le 1er mai 2024. L’entreprise avait refusé de négocier pendant les quatre mois qui ont précédé la grève et tout au long de celle-ci, avant de revenir à la table des négociations les 28 et 29 janvier, ainsi que le 7 février 2025.
Le 7 février, alors qu’Unifor semblait être parvenu à une entente avec l’entreprise, son propriétaire, Krishnan Suthanthiran, n’a cessé de soulever de nouveaux points et d’imposer de nouvelles conditions à la signature de cette entente.
Dans sa dernière demande, l’entreprise exige que les travailleuses et travailleurs mettent fin à la grève, mais ne retournent pas au travail pour une durée indéterminée, contrairement aux travailleuses et travailleurs non syndiqués qui continuent de travailler et d’être rémunérés.
Les membres de la section locale 1541, qui fabriquent du matériel médical utilisé dans les traitements contre le cancer, ont déclenché une grève après avoir reçu une offre ne prévoyant aucune augmentation de salaire pendant deux ans. Le 10 mai, les membres de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) ont également déclenché une grève à Best Theratronics.
« Nous gardons espoir, mais l’hiver a été rude et il est inconcevable que nous soyons encore en grève à l’approche du printemps, a déclaré Steve LaBelle, président de la section locale 1541 d’Unifor. Cela a été très éprouvant pour nos membres. Ils méritent mieux de la part de l’entreprise, et ils méritent que le CCRI rende une décision sur notre plainte. »
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
Pour les demandes de renseignements des médias ou pour organiser des entrevues par FaceTime, Zoom ou Skype, veuillez communiquer avec la représentante aux communications d’Unifor, Jenny Yuen, à @email ou au 416 938-6157 (tél. mobile).
