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C’est avec stupeur que les membres du syndicat Unifor, salariés de l’usine Fortress, ont été informés aujourd’hui de la décision de leur employeur de procéder à une fermeture d’une durée de trois à quatre mois.
« C’est évidemment un choc pour tout le monde. Mais face aux difficultés de rentabilité de l’usine, on comprend aussi que les opérations ne peuvent pas opérer à perte indéfiniment », a commenté le confrère directeur québécois Renaud Gagné. « Pour l’heure, notre priorité c’est d’accompagner nos membres dans leurs démarches auprès de l’assurance emploi. Mais nous avons aussi espoir qu’à moyen et long terme, l’employeur réussira à développer des marchés plus prometteurs ».
L’employeur a annoncé devoir procéder à cette fermeture en raison principalement de la chute du prix de la pâte produite à l’usine de même qu’en raison des grands inventaires. « Il semble que cette situation soit imputable aux tensions avec la Chine. Dans les circonstances, d’autres marchés devront être explorés pour assurer une meilleure stabilité », a expliqué le directeur québécois.
L’usine emploie plus de 200 membres de la section locale 894 du syndicat Unifor. Selon les plans de l’employeur, une vingtaine demeureront à l’emploi afin de veiller aux activités de la cogénération, au traitement des affluents et au chauffage de l’usine.
Déjà, le gouvernement québécois a annoncé une aide d’un maximum de 8 millions de dollars. « Mais nous allons suivre le dossier de près afin que les gouvernements prennent toutes les mesures à leur disposition pour assurer le maintien de cette usine en activité à long terme, ce qui est fondamental pour la communauté » a conclu le confrère Gagné.