Une adolescente de Los Angeles inspire les déléguées et délégués au Conseil

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Quelques travailleuses et travailleurs prennent la pose avec Lana Payne en portant des affiches sur lesquelles on peut lire : Protégeons les emplois canadiens ».
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Anggie Godoy a été témoin des difficultés de sa mère, a elle-même dû occuper un emploi chez McDonald pour étudier, et a vu aussi les combats de ses collègues, et a tenu bon. Trois grèves et une grève de la faim plus tard, elle a dirigé la lutte pour hausser le salaire des travailleuses et travailleurs de la restauration rapide à 15 $ de l'heure.

« Le mois de mai a été un gros mois. J’ai terminé mes études secondaires. Je suis allée à Chicago pour rencontrer le dirigeant de McDonald », a raconté Anggie Godoy dans un discours inspirant au Conseil canadien ce matin.

Elle a pris un emploi chez McDonald pour aider sa mère à payer les comptes. En tant qu’aînée de la famille, elle devait apporter de l’argent à la maison et prendre soin de ses frères et sœurs plus jeunes.

Mais, lorsqu’elle a constaté à quel point il était difficile de vivre avec un salaire de 9 $ de l’heure, elle s’est jointe à la campagne « Fight for 15 $ » (Pour un salaire à 15 $) réclamant une hausse du salaire minimum pour le personnel de la restauration rapide à Los Angeles. Les gens l’ont qualifiée de brave pour accomplir un tel geste.

« Ce n’est pas de la bravoure. Nous savons que c’est la bonne chose à faire. Nous ne voulons pas cet argent pour des biens de luxe. Nous en avons besoin pour subvenir à nos propres besoins. »

Tout le personnel de la restauration rapide est désormais payé 15 $ de l’heure à Los Angeles. Cette lutte s’est propagée à d’autres villes en Californie et aux États-Unis, et a inspiré les militantes et militantes qui revendiquent une hausse du salaire minimum partout dans le monde.

Anggie Godoy a affirmé que sa hausse salariale a déjà fait une grande différence dans sa vie. Plus tard ce mois-ci, elle sera inscrite au collège.

« Auparavant, je ne pouvais même pas songer à des études collégiales. Sans cette augmentation, je n'aurais pu me le permettre », a-t-elle ajouté.

Anggie Godoy compte étudier les sciences politiques et le mouvement syndical. Inspiré par son allocution, Unifor s’est engagé à contribuer 3 000 $ à son éducation.