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Halifax – Unifor s’inquiète de renseignements selon lesquels des inspecteurs de la Fédération internationale des ouvriers du transport (FIOT) se sont vu refuser l’accès à des navires dans les ports d’Halifax, de Vancouver et de Montréal dans le cadre de leurs efforts habituels visant à garantir que les conditions de travail et de vie minimales de l’équipage sont respectées.
« En tant que membres d’équipage de navires de transport, les travailleuses et travailleurs passent des mois en mer, voyageant d’un port à l’autre, où ils sont vulnérables à l’exploitation, aux mauvais traitements et, dans certains cas, à la privation de salaire, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor, qui siège également au comité exécutif de la FIOT. Tout capitaine de navire qui respecte les normes internationales n’a aucune raison de refuser l’accès aux inspecteurs de la FIOT. Le nombre croissant de refus est donc préoccupant. »
L’Inspectorat de la FIOT est un réseau de 147 inspectrices et inspecteurs et personnes‑ressources basés dans des ports du monde entier. Leur travail consiste à inspecter les navires faisant escale dans leurs ports afin de s’assurer que les marins bénéficient d’un salaire ainsi que de conditions de travail et de vie décents à bord. Ils font des inspections de routine et visitent aussi les navires à la demande de l’équipage. Au besoin, ils contribuent à protéger les droits des marins dans la mesure permise par la loi.
« Lorsque votre travail vous oblige à passer des mois dans les endroits des plus reculés et que vous êtes à la merci de multinationales battant pavillon de complaisance dans les eaux internationales, ce sont les inspecteurs de la FIOT qui vous apportent du soutien et vous représentent, a indiqué Jennifer Murray, directrice de la région de l’Atlantique. Si un navire arrive dans un port canadien, il doit s’attendre à ce que nous nous intéressions au traitement réservé à l’équipage à bord et que vous réagissions. »
La FIOT a pointé du doigt une société slovène, Lanibra, qui a créé sa propre organisation, prétendant représenter les marins et qui, selon elle, a autorité sur les navires, plutôt que la FIOT.
La lettre de la FIOT au gouvernement slovène souligne ce conflit d’intérêts.
« Il s’agit d’une violation flagrante de la convention 98 de l’Organisation internationale du Travail, qui garantit aux travailleuses et travailleurs le droit de se syndiquer sans ingérence de la part des employeurs. La législation nationale slovène, qui exige que les syndicats soient véritablement indépendants, est également transgressée. Un syndicat ne peut pas prétendre représenter les marins lorsqu’il est dirigé par les personnes qui tirent profit d’eux. » [traduction]
Unifor encourage ses membres à signer la pétition de la FIOT pour demander au gouvernement slovène d’enquêter sur cette organisation trompeuse et de prendre immédiatement des mesures pour faire respecter la loi et radier le « syndicat » dirigé par Lanibra.
« C’est inquiétant de savoir que des inspections sont refusées, a ajouté Karl Risser, coordonnateur à la FIOT (Canada). J’ai parlé à bon nombre de marins que l’employeur empêche de rentrer chez eux, qui ne sont pas bien nourris ou dont la rémunération ne leur est pas versée. Je suis donc très préoccupé par le sort des travailleuses et travailleurs à bord de ces navires et leurs conditions de travail. Les marins méritent d’être respectés et nous sommes là pour veiller à ce que ce soit le cas. »
Signez la pétition de la FIOT ici.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.