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Les travailleurs et travailleuses en grève des l'hôtel Windsor, membres de la section locale 195 d’Unifor, sont descendus dans la rue pour faire passer leur message. En effet, ils ont organisé un piquet d’information et manifesté devant l’Elm Hurst Inn & Spa d’Ingersoll afin de dénoncer leur employeur, Farhi Holdings Corporation, qui refuse de négocier une convention équitable.
Le 5 juillet, les travailleurs et travailleuses de l’hôtel Best Western Plus Waterfront de Windsor s’étaient rassemblés en signe de solidarité devant l’auberge de luxe d’Ingersoll pour distribuer des tracts, parler au public et exiger le retour à la table des négociations.
Le piquet de grève visait directement Shmuel Farhi, le riche promoteur immobilier et propriétaire de l’Elm Hurst Inn et de l’hôtel Best Western Plus Waterfront, où les travailleurs et travailleuses sont en grève depuis le 1er juin.
« Ces membres se présentent à la table des négociations une fois tous les trois ans, et Shmuel Farhi et son entreprise ont failli à leur engagement cette année. Plutôt que de reconnaître la valeur de ces travailleurs et travailleuses, ils n’ont fait preuve que de mépris et d’indifférence tant à l’égard de leur travail acharné que de leurs familles qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts » a déclaré Emile Nabbout, président de la section locale 195 d’Unifor.
Malgré leurs nombreuses années de service, parfois plus de 30 ou même 40 ans pour certains, la plupart des grévistes ne gagnent que 18,02 $ de l’heure, soit à peine plus que le salaire minimum en Ontario. Pour aggraver la situation, l’employeur exige des concessions, dont l’élimination de la rémunération du temps supplémentaire quand les travailleurs et les travailleuses sont appelés à travailler six ou même sept jours de suite.
« Les travailleurs et travailleuses qui veillent au bon fonctionnement de ces hôtels depuis des décennies touchent des salaires de misère, alors que Farhi Holdings, un empire immobilier multimillionnaire, s’enrichit, a indiqué Lana Payne, présidente du syndicat national Unifor. Ces employés et employées se battent pour tous leurs collègues du secteur hôtelier à qui l’on demande d’accepter moins alors que les profits des entreprises grimpent en flèche. Ils ont le soutien de notre syndicat tout entier. »
La directrice régionale d’Unifor en Ontario, Samia Hashi, a appelé M. Farhi, qui est également propriétaire de plusieurs immeubles vacants au centre-ville de London, à revenir à la table des négociations.
« Le refus de M. Farhi de négocier n’est pas seulement irrespectueux, c’est scandaleux, s’est exclamée Mme Hashi. Il laisse des immeubles vides au centre-ville de London pendant que les travailleurs et travailleuses à qui il doit la propreté de ses hôtels luttent pour survivre avec le salaire minimum. Il est temps qu’il se mette sérieusement à table pour conclure un accord. »
L’Elm Hurst Inn est l’un des nombreux établissements hôteliers contrôlés par Shmuel Farhi, qui comprend également l’Idlewyld Inn & Spa à London et plusieurs hôtels à Windsor.
Les travailleurs et les travailleuses, notamment des préposées et préposés à l’entretien ménager et à la blanchisserie, des réceptionnaires et des préposées et préposés à l'entretien de longue date, affirment vouloir mener leur combat jusqu’à la porte du propriétaire et qu’ils ne céderont pas tant qu’il n’y aura pas de justice.
Unifor exhorte ses membres et le public à aider les grévistes en manifestant leur soutien sur les lignes de piquetage, en s’exprimant sur les médias sociaux et en annulant leurs réservations dans les hôtels appartenant à M. Farhi.
« Lorsque les travailleurs et travailleuses de l’hôtellerie gagnent, c’est toute la communauté qui gagne, a ajouté Lana Payne. Ce combat est une question de dignité, de justice et du droit de vivre décemment après une dure journée de travail. C’est quelque chose que tous les membres du syndicat peuvent soutenir. »
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