Mise à jour sur les négociations avec DHL: Mise au point concernant la mise à jour envoyée par DHL

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Bonjour à toutes et à tous les membres,

Nous vous écrivons pour vous fournir une mise au point à propos du message trompeur envoyé par le chef de la direction de DHL, un message qui visait clairement à diviser nos membres, à créer un sentiment de peur et à nuire aux efforts de votre comité de négociation.

Soyons clairs : vous êtes le syndicat. Votre comité de négociation est composé de travailleuses et travailleurs de DHL que vous avez élus et qui négocient pour vous en fonction des priorités que vous avez établies. Les allégations à l'effet contraire sont une tentative de dépeindre le comité de négociation comme étant des gens extérieurs à la situation et visent essentiellement à court-circuiter votre droit à participer de façon démocratique à ce processus.

Voici ce que vous devez savoir :

DHL prétend qu'il s'agit d'une « interruption des activités causée par le syndicat ». C'est absolument faux. La situation actuelle est le fruit d'un lock-out décrété par l'employeur. La direction a pris la décision de mettre ses travailleuses et travailleurs en lock-out et d'interrompre les activités de l'entreprise. Ce n'est qu'ensuite que le syndicat a déclenché une grève en réponse à cette décision de l'entreprise. C'est DHL qui a choisi de bafouer votre droit de travailler, pas le syndicat.

Dans les faits, l'employeur avait déjà commencé à intégrer des briseurs de grève dans ses installations trois jours avant l'échéance, ce qui montre clairement qu'il n'a jamais eu l'intention de conclure une entente équitable à la table de négociation.

Lorsque l'entreprise s'est rendu compte que sa tentative de poursuivre ses activités commerciales en ayant recours à des briseurs de grève était illégale en vertu de la nouvelle loi fédérale anti-briseurs de grève, elle a cherché à tourner la situation à son avantage en misant sur la désinformation. Même avant l'entrée en vigueur de la loi, DHL a tenté sans succès d'obtenir une exemption spéciale du gouvernement fédéral afin de pouvoir continuer d'avoir recours à des briseurs de grève.

À la suite de cet échec, l'entreprise est revenue à ses tactiques habituelles et a attaqué le syndicat afin de détourner l'attention de ses actions. Après vous avoir mis en lock-out et cherché à affaiblir votre pouvoir de négociation, l'employeur crie maintenant au scandale alors qu'il doit composer les conséquences de ses propres décisions.

Tactiques de division et de distraction :

Plutôt que de revenir à la table de négociation en cherchant à obtenir une entente en négociant de bonne foi, DHL tente de contourner le comité que vous avez élu pour exercer de la pression sur les membres et de chercher à les confondre. La lettre de l'employeur est remplie de menaces : acceptez ce que nous offrons maintenant, même si c'est insuffisant parce que la prochaine offre sera encore moins généreuse. Ce n'est pas de la négociation. C'est de l'intimidation de la part de l'employeur. L'employeur veut vous faire croire que le syndicat refuse de négocier. Toutefois, lors de la dernière rencontre entre le comité de négociation et DHL, c'est l'employeur qui a refusé de fournir une réponse à la proposition du syndicat.

En vérité, votre comité est prêt, comme il l'a toujours été, à négocier pour obtenir une convention collective équitable, un contrat de travail qui respecte la contribution des membres, peu importe leur classe d'emploi, la province où ils travaillent et la réalité associée à leurs tâches. C'est DHL qui a tourné le dos au syndicat et a fermé les portes de ses installations.

Voici la réalité à propos de l'offre présentée par DHL :

L'entreprise vous présente glorieusement son offre salariale, mais elle ne vous parle pas des rajustements salariaux que votre comité de négociation cherche à obtenir pour les employées et employés de bureau qui font un travail essentiel dans un environnement de travail où ils subissent une grande pression. Nous exigeons aussi l'équité pour les membres au Québec et en Nouvelle-Écosse, où les salaires demeurent considérablement inférieurs à ceux offerts dans les autres provinces, une disparité que DHL refuse encore de reconnaître et de régler.

L'employeur est fier de parler des améliorations apportées aux prestations en cas de mise à pied, mais se garde bien de mentionner le fait qu'il refuse tout libellé prévoyant des mesures de protection contre les pertes d'emploi en raison de la mise en place de l'intelligence artificielle.

Le modèle de rémunération des propriétaires-exploitants a d'abord été mis en place sans concessions ni changement à la convention collective en lien avec son acceptation. Aujourd'hui, l'employeur tente d'associer l'acceptation du nouveau modèle de paiement à des concessions qui n'ont rien à voir avec cet aspect, y compris le retrait de droits et de mesures de protection dans la nouvelle convention collective.

DHL affirme que certains propriétaires-exploitants obtiendront des augmentations salariales grâce à la mise en place de ce modèle, mais l'employeur ne mentionne jamais que certaines autres employées et certains autres employés seront moins rémunérés en raison de ce changement. L'entreprise cherche à mettre en place un modèle pour toutes et tous, sans aucun égard pour les inégalités potentielles de cette approche.

DHL affirme ne pas obliger ses chauffeuses et chauffeurs à parcourir plus de 100 km pour atteindre leur trajet ou récupérer la marchandise à livrer. Il s'agit d'un mensonge éhonté. Le modèle de « point de rencontre » de DHL ne tient absolument pas compte du lieu de résidence des chauffeuses et chauffeurs. Dans les faits, plusieurs dossiers sont en arbitrage sur cette question, y compris un cas où le propriétaire-exploitant avait l'obligation de parcourir 280 km aller-retour par jour sans aucune rémunération supplémentaire.

Malgré tout, DHL cherche à faire croire que nos propositions pour les propriétaires-exploitants comme des attributions de trajet justes, une rémunération pour les marchandises lourdes et les droits acquis sur les zones sont irraisonnables. Dans les faits, il s'agit de mesures de protection de base, essentielles et évidentes pour le travail que vous faites chaque jour.

Demeurons solidaires :

Ce n'est pas le moment de laisser l'employeur nous diviser. Le message envoyé par DHL est une tentative désespérée qui vise à diviser les travailleuses et travailleurs. N'oubliez pas que notre force réside dans notre unité. Vous faites partie d'un syndicat qui défend votre droit à une négociation juste, à un travail convenable et au respect dans le cadre de votre travail. L'employeur peut envoyer des milliers de notes de service. Mais il ne peut pas négocier sans nous.

Nous exhortons DHL à retourner à la table de négociation et à faire ce qu'ils auraient dû faire dès le départ, c'est-à-dire chercher à négocier pour obtenir une convention collective équitable avec les gens qui assurent le succès quotidien de l'entreprise, ses employées et employés, vous.

En toute solidarité,

Votre comité de négociation