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Le 20 juin, nous célébrons la Journée mondiale des réfugiés, une occasion de rendre hommage à la détermination des personnes contraintes de fuir et de s’engager à nouveau dans la lutte pour leur sécurité, leur dignité et leurs droits.
Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, le nombre de personnes déplacées de force dans le monde a atteint le chiffre record de 122,6 millions. Derrière ce nombre stupéfiant se cachent des individus et des familles déracinés par la guerre, la persécution, l’effondrement économique et les catastrophes climatiques, et qui n’ont souvent nulle part où aller.
Pourtant, au lieu de faire preuve de compassion, trop de gouvernements réagissent avec indifférence.
Aux États-Unis, le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche s’est accompagné d’un recul radical des protections accordées aux réfugiés, notamment la suspension du programme d’admission des réfugiés et l’élargissement des déportations vers des pays tiers, ce qui constitue une violation du droit national et international.
Au Canada, le gouvernement fédéral a présenté le projet de loi C-2, dit « Loi visant une sécurité rigoureuse à la frontière », qui donnerait aux ministres le pouvoir élargi de suspendre les demandes d’asile et d’autres flux d’mmigration pour de vagues raisons de sécurité nationale ou de santé publique, menaçant ainsi les obligations internationales du
Canada de protéger les personnes fuyant la violence et le danger.
Si ces politiques font les gros titres, ce qui est moins visible, mais tout aussi néfaste, ce sont les coupes massives dans les programmes d’aide mondiale de pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France.
Ces décisions aggravent les conditions mêmes qui provoquent les déplacements, tout en laissant les pays à faibles et moyens revenus - qui accueillent déjà plus de 70 % des réfugiés dans le monde - supporter des charges encore plus lourdes.
Unifor rejette cet abandon de l’humanitarisme.
Les réfugiés ne sont pas une menace.
Ce sont des travailleuses et travailleurs, des soignantes et soignants, des voisines et voisins, et pour beaucoup de nos membres, cette question est personnelle.
Grâce au Fonds de justice sociale, Unifor continue de soutenir les organisations qui sont en première ligne de la crise mondiale des réfugiés, notamment le travail de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, d’Equal Legal Aid, d’Islamic Relief Canada, de Médecins sans frontières et de partenaires communautaires comme le Christie Refugee Welcome Centre et la Romero House.
La Journée mondiale des réfugiés est un appel à résister à la rhétorique déshumanisante et aux politiques réactionnaires qui gagnent du terrain dans le monde entier. Elle nous rappelle que le Canada doit faire mieux et que la solidarité ne peut s’arrêter à nos frontières.