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Des membres d’Unifor de partout au pays se sont réunis à Port Elgin du 5 au 8 juin afin d’élaborer des stratégies, d’apprendre et d’unir leurs voix pour demander un meilleur filet de sécurité sociale lors de la conférence annuelle du syndicat sur l’assurance-emploi et le Régime de pensions du Canada (RPC).
Dans une année marquée par des bouleversements politiques majeurs, le coût élevé de la vie et l’incertitude économique, il est non seulement urgent, mais aussi essentiel que l’assurance-emploi et les régimes de retraite du Canada répondent aux réalités auxquelles font face les travailleuses et travailleurs d’aujourd’hui. Les membres d’Unifor savent que le système est défaillant et se mobilisent pour le corriger.
« Il suffit de regarder au sud de la frontière pour voir ce qui se passe lorsque les gouvernements abandonnent les mesures de soutien social, a déclaré Samia Hashi, directrice de la région de l’Ontario d’Unifor, dans son discours d’ouverture devant les membres délégués. Aucun travailleur ne devrait avoir à lutter pour survivre lorsqu’il se retrouve sans emploi ni à prendre sa retraite sans bénéficier du soutien qu’il a mérité. »
Grâce à des discussions approfondies sur les politiques, à des ateliers pratiques et à des appels à l’action, la conférence a rappelé avec force que les travailleuses et travailleurs mènent la charge lorsqu’il est question de pensions et d’assurance-emploi.
Pendant quatre jours, les membres délégués ont participé à des séances plénières et à des ateliers portant sur divers sujets, notamment le traitement des appels en matière d’assurance‑emploi et les plus récentes modifications apportées aux régimes de pensions du Canada et du Québec. Une cérémonie de purification par la fumée a été présentée par l’Aînée Shirley John lors de la soirée d’ouverture, puis une table ronde des plus intéressantes sur la politisation des questions liées à l’assurance-emploi, animée par Erin Harrison et à laquelle ont participé les dirigeantes et dirigeants syndicaux Pam Frache, de l’organisme Workers’ Action Centre, Dwayne Gunness, président de la section locale 40 d’Unifor, et Marc Brennan, représentant national d’Unifor, a également été proposée.
Samia Hashi a salué le travail des membres des comités locaux et régionaux sur l’assurance-emploi et le RPC, les qualifiant de « piliers dans notre lutte ». Elle a également souligné les récentes victoires d’Unifor, qui a obtenu l’ajout de mesures temporaires à l’assurance-emploi pour répondre aux pertes d’emploi causées par l’imposition des tarifs douaniers américains. Connues sous le nom de « projet pilote no 24 », ces mesures incluent l’élimination du délai d’attente de l’assurance-emploi et la modification des seuils régionaux de chômage afin de bonifier l’admissibilité aux prestations.
« Les mesures temporaires ne suffisent pas, a-t-elle ajouté. Unifor continuera de se battre pour une réforme permanente et structurelle de l’assurance-emploi, en commençant par demander une condition d’admissibilité universelle, 50 semaines de prestations et un taux de remplacement du revenu de 75 %. »
Les membres ont également examiné les récentes améliorations apportées au RPC et au Régime des rentes du Québec, notamment la bonification de la couverture en cas d’invalidité, la hausse des gains ouvrant droit à pension, et l’élargissement des prestations de décès. Le Service des pensions et des avantages sociaux d’Unifor a souligné la nécessité d’assurer une vigilance constante à l’égard de cet enjeu et de poursuivre notre lutte afin de garantir que ces régimes demeurent solides, universels et entièrement financés, à mesure que de plus en plus de travailleuses et travailleurs atteignent l’âge de la retraite.
Unifor a réclamé à maintes reprises une réforme de l’assurance-emploi, notamment pendant la pandémie en 2020, lorsque les bonifications temporaires de la Prestation canadienne d’urgence et de l’assurance-emploi ont considérablement amélioré l’accessibilité. Mais une fois que ces réformes ont disparu, seuls 34 % des travailleurs et travailleuses au chômage percevaient des prestations d’assurance-emploi en 2024, contre 85 % au plus fort de la pandémie.
C’est pourquoi la conférence a surtout mis l’accent sur l’action politique. Les membres délégués ont entendu des militantes et militants de première ligne et des membres des commissions d’appel expliquer comment gérer les demandes, organiser des campagnes et se tenir informés dans un paysage politique en constante évolution.
« Il est clair que nous pouvons faire beaucoup plus pour améliorer le système, a-t-elle dit. Et c’est en étant réuni ensemble, ici, en apprenant les uns des autres, en développant nos compétences et en partageant nos expériences, que nous avancerons. »
Alors que les membres délégués pliaient bagage et se préparaient à rentrer, le message était clair : les membres d’Unifor n’attendent pas que les choses changent. Ils se mobilisent pour exiger le changement.
Consultez les photos de la conférence dans l’album Facebook d’Unifor.