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TORONTO — Le 4 juin, DHL Express Canada a remis à Unifor un avis indiquant son intention de mettre en lock-out son personnel, alors même que les négociations se poursuivaient – une manœuvre brutale de la part d’un géant mondial qui continue d’afficher des bénéfices énormes et une croissance considérable.
« Cette menace montre le mépris et le manque de respect de cet employeur envers nos membres. Nous ne nous laisserons pas intimider par les tactiques de DHL, a déclaré la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne. Nos membres méritent d’obtenir un contrat équitable. Il est temps que DHL traite ses travailleuses et travailleurs avec respect. »
DHL a envoyé un avis au Service fédéral de médiation et de conciliation, quatre jours avant la date limite pour parvenir à une entente avec l’employeur, le 8 juin, qui est également le dernier jour figurant au calendrier des négociations.
En réponse à l’avis de lock-out, le syndicat a déposé, le 5 juin, un avis de grève légale de 72 heures.
Si une entente de principe n’est pas conclue d’ici le dimanche 8 juin, DHL sera en position pour imposer un lock-out légal à 0 h 01 (HNE), et le syndicat sera en position de grève légale à compter de 11 h (HNE).
Les mesures de grève suivront un préavis continu, ce qui signifie que les membres des différents fuseaux horaires commenceront à ériger des lignes de piquetage en se fondant sur l’heure normale de l’Est.
Les priorités de négociation d’Unifor portent sur l’amélioration des conditions de travail – notamment l’accès à des toilettes propres et sécuritaires –, des salaires équitables, la résolution des problèmes de surveillance et d’automatisation, ainsi que la manifestation de reconnaissance et de respect envers les travailleuses et travailleurs.
L’employeur demande des changements et des concessions aux conditions de travail, qui auraient une incidence négative sur le salaire des membres d’Unifor à DHL, alors que cette société basée en Allemagne, qui occupe une place de plus en plus importante sur le marché nord-américain, a enregistré l’année dernière un chiffre d’affaires de 6 milliards d’euros.
« Ce conflit a de grandes répercussions sur nos membres du Québec, qui sont des travailleuses et travailleurs expérimentés et fiers d’offrir un service essentiel, a déclaré le directeur québécois d’Unifor, Daniel Cloutier. Au lieu de reconnaître leur valeur, DHL menace leurs emplois. Nos membres sont unis et ne se laisseront pas intimider par ce géant multinational. »
Unifor représente plus de 2 100 membres à DHL Express Canada, qui travaillent comme chauffeuses et chauffeurs de camion, messagères et messagers, commis d’entrepôt et de bureau, partout au Canada, et répartis dans les sections locales 114 en Colombie-Britannique, 700 au Québec, 755 au Manitoba et en Saskatchewan, 4005 en Nouvelle-Écosse, 4457 en Ontario, en plus des membres à DHL Alberta.
Le mois dernier, les membres d’Unifor à DHL ont voté à 97 % en faveur d’une grève si cela s’avère nécessaire.
Les interruptions de service dues à une grève ou à un lock-out auront probablement des répercussions sur d’autres entreprises de messagerie, y compris UPS et Loomis, en raison des contrats intégrés avec d’autres entreprises de transport de marchandises.
DHL Express Canada a 50 000 clients. L’entreprise a des contrats avec plus d’une vingtaine de sociétés internationales implantées au Canada, dont Temu, SHEIN et Siemens Canada.
Le conflit de travail pourrait également causer des perturbations majeures au Grand Prix de Montréal, qui se déroulera du 13 au 15 juin, car DHL a eu le contrat de transporter l’équipement et les voitures pour chaque équipe qui participe au circuit de Formule 1.
Les négociations contractuelles sont en cours depuis l’année dernière. Le dernier contrat est expiré depuis le 31 décembre 2024.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et pour leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
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