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MEDICINE HAT– La fermeture soudaine de CHAT-TV à Medicine Hat, en Alberta, a entraîné le licenciement de 16 travailleuses et travailleurs des médias membres d’Unifor et la fin de près de sept décennies de programmation locale fiable.
« La fermeture de CHAT-TV marquera non seulement la fin d’une chaîne, mais aussi la perte d’un héritage dans le domaine de l’information au Canada, a déclaré Lana Payne, présidente du syndicat national Unifor. À une époque où la désinformation se propage plus rapidement que les faits et où notre souveraineté est remise en cause par la domination des médias étrangers, nous devons agir sans tarder. Le journalisme canadien mérite d’être préservé. Des investissements urgents dans les salles de rédaction locales sont nécessaires, plutôt que de nouvelles réductions budgétaires. »
La décision de Pattison Media de cesser ses activités avec effet immédiat est le dernier coup dur porté au journalisme canadien et souligne une crise qui continue de s’aggraver dans les communautés partout au pays.
« Il ne s’agit pas seulement de pertes d’emplois, mais aussi de la disparition de notre voix locale et des reportages qui unissent nos communautés,
Andrew Parry, président de la section locale 1010 d'Unifor, a ajouté. CHAT-TV a raconté l'histoire de Medicine Hat pendant des générations. Sa fermeture laisse un vide préoccupant et risque de transformer notre ville en un nouveau désert médiatique où l’information locale essentielle n'est tout simplement plus disponible. »
Cette fermeture fait suite aux efforts déployés par Pattison Media pour rationaliser ses activités et réduire ses coûts. L’entreprise a invoqué des pressions financières insurmontables et l’érosion des recettes publicitaires de la télévision locale comme les principaux facteurs ayant motivé sa décision.
CHAT-TV existe depuis 68 ans à Medicine Hat, où elle diffuse des nouvelles locales, la météo et des reportages sportifs, tout en offrant une plateforme qui favorise les liens communautaires. La perte de cette chaîne n’est pas seulement un coup dur pour les employés qui ont consacré leur carrière au journalisme de service public, c’est également un recul important pour la responsabilité démocratique et la diversité des médias au Canada.
Unifor continue de militer en faveur de réformes structurelles visant à assurer la survie du journalisme canadien. Le syndicat a demandé au gouvernement fédéral de mettre en œuvre et d’appliquer des dispositions plus strictes dans la Loi sur la diffusion continue en ligne qui obligeraient les diffuseurs étrangers opérant au Canada à contribuer à la production de nouvelles locales, tout comme les diffuseurs nationaux doivent le faire. Une augmentation durable du financement dédié aux fonds pour les nouvelles demeure essentielle pour assurer l’avenir du journalisme local.
« La fermeture de CHAT-TV est déchirante, mais ce n’est pas un cas isolé. Cela se produit dans toutes les communautés, a renchéri Lana Payne. Si nous continuons à perdre les nouvelles locales, nous perdrons un pilier de la démocratie. »
Unifor représente plus de 10 000 travailleuses et travailleurs des médias à travers le Canada, y compris des journalistes et des techniciens de la radiodiffusion qui travaillent quotidiennement pour informer, éduquer et renforcer l’autonomie de leurs communautés.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
Pour les demandes de renseignements des médias ou pour organiser des entrevues par FaceTime, Zoom ou Skype, veuillez communiquer avec la représentante aux communications d’Unifor, Jenny Yuen, à jenny.yuen@unifor.org ou au 416 938-6157 (tél. mobile).