Déclaration du Conseil de l’aérospatiale d’Unifor au sujet de l’enquête de sécurité nationale des États-Unis sur les importations d’avions commerciaux et de pièces de moteurs à réaction

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Une travailleuse de l'aérospatiale sur la chaîne de montage d'un moteur d'avion chez Pratt et Whitney à Longueuil, au Québec.
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Le vendredi 9 mai, l’Industry and Security Bureau des États-Unis a publié la version provisoire d’un avis annonçant une nouvelle enquête de sécurité nationale sur les importations d’avions commerciaux, de moteurs à réaction et de pièces connexes en vertu de l’article 232 du Trade Expansion Act (Loi sur l’expansion du commerce). Cette décision est le signe d’une évolution potentielle vers l’imposition de tarifs douaniers ou d’autres barrières commerciales sur les produits aérospatiaux fabriqués au Canada, ce qui est très préoccupant pour les travailleuses et travailleurs canadiens de l’aérospatiale.

Le Conseil de l’aérospatiale d’Unifor surveille activement cette situation et a entamé des discussions, depuis que l’annonce a été rendue publique, afin d’évaluer les implications potentielles sur les emplois canadiens dans le secteur de l’aérospatiale. En sa qualité de plus grand syndicat du secteur privé au Canada et principal porte-parole des travailleuses et travailleurs de l’aérospatiale au pays, Unifor rejette toute suggestion selon laquelle la fabrication aérospatiale canadienne constitue une menace pour la sécurité nationale des États-Unis.

Cette enquête risque de déstabiliser la chaîne d’approvisionnement hautement intégrée qui définit l’industrie aérospatiale nord-américaine. Les travailleuses et travailleurs canadiens de l’aérospatiale, dont plus de 10 000 membres d’Unifor, jouent un rôle essentiel dans la production d’avions et de composants de classe mondiale, tout en fournissant des services vitaux d’entretien, de réparation et de révision, souvent en partenariat avec des entreprises américaines. Toute perturbation de cette relation nuira davantage aux deux économies et menacera les emplois de part et d’autre de la frontière.

Nous demandons aux membres du gouvernement du Canada de se mettre en rapport avec leurs homologues américains afin de donner réponse à cette enquête malavisée et de défendre les emplois dans le secteur aérospatial canadien. Unifor réitère également son appel au gouvernement fédéral pour qu’il mette en œuvre une politique industrielle aérospatiale globale et qu’il stimule la croissance économique dans le secteur par le biais d’achats nationaux directs, comme le souligne la politique aérospatiale du syndicat adoptée l’année dernière. Notre syndicat continuera à plaider en faveur de règles commerciales équitables qui reflètent les réalités de nos intérêts économiques communs et protègent les moyens de subsistance des travailleuses et travailleurs qualifiés de l’aérospatiale partout au pays.

Le syndicat continuera à suivre l’évolution de la situation et fournira des mises à jour au fur et à mesure que de nouveaux renseignements seront disponibles une fois l’avis final publié.