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Le Conseil québécois d'Unifor s'est tenu du 23 au 25 avril 2025 à Trois-Rivières, réunissant déléguées et délégués de partout au Québec.
Sous la présidence dynamique de Sophie Albert, la première journée du Conseil a débuté par le rapport du directeur du Québec, Daniel Cloutier. Dans un discours vibrant, il a profité de l'occasion pour remercier chaleureusement les membres pour la confiance qu'ils lui ont témoignée au cours de son premier mandat et a réitéré l'importance cruciale de la solidarité.
« Nous n’avons pas le luxe de l’indifférence. Nous ne pouvons pas rester sur les lignes de côté pendant que la haine se banalise, pendant que les services publics s’effritent, pendant que les plus vulnérables sont laissés pour compte. Il faut se lever, non seulement pour nos droits à nous, mais pour toutes celles et ceux qui comptent sur notre voix. »
Daniel Cloutier a d’ailleurs été réélu par acclamation pour un deuxième mandat comme directeur québécois d’Unifor.
Parmi les temps forts du Conseil, notons l'allocution inspirante de la présidente nationale d’Unifor Lana Payne, qui a souligné :
« Je veux que nos membres sachent qu'en ces temps difficiles, il y a une chose sur laquelle nos membres peuvent toujours compter : leur syndicat. Quand ça se complique, on sait comment se battre. On sait comment s'organiser. On sait ce qui est possible. Nous avons survécu à tout ce qu'on nous a imposé au fil des années, crises après crises. Nous allons survivre à celle-ci aussi. » a déclaré M. Payne aux déléguées et délégués.
Le Conseil a été précédé d'une conférence sur l'intelligence artificielle et son impact sur le monde du travail. Cet événement a connu un succès retentissant, attirant une salle comble et démontrant le vif intérêt des membres pour les défis et les opportunités présentés par les nouvelles technologies
L'ordre du jour du Conseil du Québec comprenait des présentations sur des questions cruciales pour le mouvement syndical, notamment une réflexion sur la montée inquiétante de la droite par Maxim Fortin, une discussion sur la guerre des tarifs par Simon Lavigne, ainsi qu'une présentation juridique détaillée sur le projet de loi antisyndicale 68 du gouvernement du Québec et une analyse distincte des impacts anticipés des modifications à venir du Code du travail sur l'arbitrage des griefs.
La deuxième journée a été consacrée à des ateliers pratiques sur les finances du Conseil québécois et à la recherche collective de solutions pour assurer la pérennité financière du Conseil.
La dernière journée a permis un retour sur les ateliers, une présentation du Fonds de solidarité, ainsi qu'une présentation de Renaud Plante, directeur adjoint et avocat, sur le projet de loi 25.
Beaucoup d'emphase a également été mise sur les attaques du gouvernement de la CAQ, notamment à travers le projet de loi 89, qui menace le droit de grève au Québec. Les membres ont été vivement encouragés à signer et partager massivement la pétition contre le PL89, accessible ici. Une manifestation s'est d’ailleurs tenue devant le bureau de Jean Boulet mercredi midi pour contester haut et fort ces attaques, rappelant fermement que jamais Unifor n'acceptera une telle atteinte aux droits des travailleuses et travailleurs.
Le Conseil québécois s’est conclu sur une note résolument mobilisatrice et rassembleuse, rappelant que l’avenir appartient à celles et ceux qui choisissent l’entraide, la solidarité et l’action collective.
Enfin, le Conseil avait été précédé par un colloque sur l'intelligence artificielle et ses impacts sur le monde du travail. Ce colloque fut un franc succès, attirant une salle comble et démontrant l’intérêt vif des membres pour les défis et opportunités liés aux nouvelles technologies.