Message du Conseil de l’automobile et du Conseil des fournisseurs de pièces indépendants d’Unifor

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Un grand groupe portant des chapeaux Unifor avec les coudes en l'air
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Mise à jour sur les tarifs douaniers américains dans le secteur de l’automobile

Le 3 avril dernier, l’administration de Donald Trump a imposé des tarifs douaniers de 25 % sur tous les véhicules assemblés au Canada et exportés aux États-Unis. Les tarifs s’appliqueront à la valeur totale du contenu non américain du véhicule, si celui-ci est conforme aux règles de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (nous croyons comprendre que tous les véhicules construits par les membres d’Unifor répondent à cette exigence). Au cours des prochains mois, les États-Unis prévoient d’imposer des tarifs douaniers similaires de 25 % sur les pièces d’automobiles fabriquées au Canada.

Nous voulons être parfaitement clairs : ces tarifs douaniers américains sont considérables et punitifs et notre syndicat ne saurait les tolérer. 

Tout tarif douanier imposé par les États-Unis sur un véhicule ou une pièce fabriqué au Canada est totalement injustifié, déraisonnable et inacceptable. Cette politique tarifaire américaine aura des effets directs et négatifs sur les emplois des travailleuses et travailleurs de l’automobile nord-américains, aujourd’hui et à long terme. Quelques heures après l’application des tarifs douaniers, d’importantes fermetures d’usines ont été annoncées, affectant des milliers de travailleuses et travailleurs au Canada, au Mexique et aux États-Unis, comme notre syndicat l’avait prédit. Nous nous préparons à d’autres annonces dans les jours et les semaines à venir.

Certaines personnes au Canada minimisent l’importance de ces tarifs sur l’industrie automobile. Le Canada a été notamment et temporairement exclu des soi-disant « tarifs réciproques » du président Trump annoncés le 2 avril (qui sont distincts des tarifs douaniers sur les automobiles imposés aujourd’hui), mais ce n’est pas une raison pour se sentir soulagé. Le Canada doit toujours composer avec des tarifs douaniers punitifs sur l’acier et l’aluminium, et maintenant les véhicules, et d’autres tarifs plus ciblés sur les produits sont à venir. Divers produits canadiens sont également toujours assujettis aux tarifs américains imposés le 4 mars dernier en lien avec les passages à la frontière et le fentanyl. La politique tarifaire américaine est fluide et en constante évolution, sans voir la lumière au bout du tunnel. Les conditions pour protéger et développer nos industries nationales ne sont absolument pas gagnantes. Ce n’est pas non plus le traitement que la population canadienne attend de son partenaire commercial le plus proche. 

Tant que les États-Unis n’auront pas éliminé tous les tarifs douaniers imposés sur les produits fabriqués au Canada, le Conseil de l’automobile et le Conseil des fournisseurs de pièces indépendants s’opposeront à ces mesures. Le syndicat national Unifor, dirigé par sa présidente Lana Payne, poursuit ses discussions avec les employeurs et les gouvernements, notamment par le biais du Conseil du premier ministre sur les relations canado-américaines, pour plaider en faveur de politiques et de programmes visant à maintenir les emplois au Canada et à protéger les travailleuses et travailleurs canadiens touchés par cette guerre commerciale.

Les dirigeantes et dirigeants de nos conseils de l’automobile et des fournisseurs de pièces indépendants réitèrent la déclaration commune publiée le 6 mars dernier dans laquelle ils engagent toutes les ressources de leurs sections locales respectives et du syndicat national pour prendre des mesures directes, pour soutenir les emplois canadiens, par tous les moyens nécessaires.

Nous savons que les temps sont durs, peut-être même les plus difficiles que nous ayons jamais connus.

Mais soyez assurés que nous traverserons cette épreuve ensemble. Grâce à notre solidarité, nous continuerons de bâtir une industrie automobile canadienne forte, fondée sur les principes du commerce équitable et des emplois syndiqués de qualité. C’est là notre engagement indéfectible.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquer avec vos représentantes et représentants syndicaux respectifs ou l’un d’entre nous pour obtenir des renseignements.

Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation. 

En toute solidarité,

John D’Agnolo
Président, Conseil de l’automobile d’Unifor
Président, comité central de négociation à Ford
Président, section locale 200

Emile Nabbout
Président, Conseil des fournisseurs de pièces indépendants d’Unifor
Président, section locale 195

James Stewart
Président, comité central de négociation à Stellantis
Président, section locale 444

Jason Gale
Président, comité central de négociation à GM
Président, section locale 22, usine de montage GM à Oshawa