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Le Conseil de l'automobile et le Conseil des fournisseurs indépendants de pièces d'automobiles d'Unifor qui représentent 37 000 travailleuses et travailleurs du secteur de l'automobile dans l'ensemble du pays condamnent l'imposition injuste par les États-Unis de tarifs douaniers sur les importations de biens canadiens ainsi que les menaces continues associées à ces tarifs.
Dans le cadre d'une rencontre conjointe extraordinaire, les déléguées et délégués de ces Conseils ont adopté une position de « tolérance zéro » sur les tarifs douaniers américains ainsi que sur les menaces formulées à l'égard des emplois canadiens et de la souveraineté du pays.
Cette position prévoit le plein engagement des ressources des sections locales respectivement affiliées à ces Conseils et du syndicat national dans le but d'agir directement et d'appuyer les emplois canadiens en ayant recours à tous les moyens nécessaires.
Le Conseil de l'automobile et le Conseil des fournisseurs indépendants de pièces d'automobiles exhortent le gouvernement fédéral à continuer de réagir avec fermeté en imposant des tarifs douaniers de représailles et en adoptant d'autres mesures non tarifaires, jusqu'à la révocation permanente et sans équivoque de l'ensemble des tarifs douaniers injustes.
Les Conseils exhortent également les gouvernements fédéral et provinciaux à exercer tous les pouvoirs dont ils disposent pour empêcher la délocalisation de toute machinerie, de toute pièce d'équipement ou de tout autre bien acheté par les fabricants automobiles avec les fonds publics, notamment en vertu d'accords de contribution spéciale, de subventions, de crédits d'impôt à l'investissement ou de toute autre mesure.
Le gouvernement fédéral doit être prêt à faire usage des pouvoirs qui lui sont conférés pour interdire l'importation de tout véhicule ou de tout bien automobile jugé comme étant le produit de la délocalisation des activités du Canada en raison des tarifs douaniers injustes et illégaux, entre autres pénalités.
La menace que fait planer l'administration Trump sur les emplois canadiens et la souveraineté du pays est totalement inacceptable. Les sévères tarifs douaniers de 25 % imposés par les États-Unis le 4 mars sur les importations de biens canadiens auraient à eux seuls suffi à neutraliser entièrement l'industrie nord-américaine de l'automobile en quelques jours, laissant ainsi sans emploi des millions de travailleuses et de travailleurs.
Le sursis temporaire accordé à l'industrie de l'automobile est toutefois insuffisant et n'est pas appuyé par les travailleuses et travailleurs de l'industrie canadienne de l'automobile.
Tant que ces tarifs douaniers injustes, punitifs et illégaux n'auront pas été révoqués entièrement et sans équivoque sur tous les biens canadiens, le Conseil de l'automobile et le Conseil des fournisseurs indépendants de pièces d'automobiles d'Unifor s'opposeront à cette politique de l'administration Trump et seront pleinement solidaires des travailleuses et travailleurs canadiens.
Les tentatives des fonctionnaires de l'administration Trump de justifier ces tarifs douaniers en prétextant vouloir freiner la migration illégale et la circulation transfrontalière de fentanyl provenant du Canada sont à la fois honteuses et délibérément mensongères. En changeant constamment ses justifications pour l'imposition de ces tarifs douaniers, l'administration Trump démontre toute l'absurdité de son approche.
Ces actions tarifaires fondées sur des prétextes constituent une trahison de la confiance entre nos deux pays alliés, en plus d'une infraction à la loi. Les tarifs douaniers supplémentaires qui devraient être imposés au cours des prochaines semaines et des mois à venir par les États-Unis auront clairement pour but de voler nos emplois et de détourner les investissements. Il s'agit d'un comportement odieux et de manœuvres d'extorsion que notre syndicat ne peut absolument pas tolérer.
Le Canada est une grande nation en matière de fabrication automobile. Notre nation fabrique des automobiles depuis plus de 100 ans, soit depuis bien avant que les États-Unis deviennent un partenaire commercial majeur.
Notre industrie est un pilier de l'économie. Il s'agit d'une source de fierté nationale et une part de notre identité. Plusieurs générations de travailleuses et de travailleurs du secteur canadien de l'automobile, par le biais de notre syndicat, ont lutté pour obtenir un travail convenable et de bons salaires, en établissant les normes et les attentes les plus élevées qui soient pour les milieux de travail industriels partout dans le monde.
Donald Trump veut « reprendre » les emplois dans le secteur de l'automobile, mais ces emplois n'ont jamais été les siens. Les États-Unis n'ont aucunement le droit de s'approprier nos emplois ou notre industrie automobile.
Les Canadiennes et les Canadiens achètent environ 2 millions de véhicules neufs chaque année, alors que le nombre produit dans nos usines est bien inférieur.
Nos principes sont clairs : si une entreprise désire vendre ses produits ici, ceux-ci doivent être construits au Canada. Avec ou sans tarifs douaniers.
Nous ne dérogerons pas de cette position qui servira désormais de guide pour les stratégies, les politiques et les actions du Conseil de l'automobile et du Conseil des fournisseurs indépendants de pièces d'automobiles d'Unifor.