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Négociations et avenir de VIA Rail
La semaine dernière, le gouvernement fédéral a annoncé un projet de train à grande vitesse dans le corridor Toronto-Québec, marquant ainsi un virage significatif vers la privatisation du système ferroviaire canadien de transport de passagères et passagers. Au lieu de renforcer VIA Rail en tant que service ferroviaire de passagères et passagers responsable face au public, le gouvernement en a cédé le contrôle à des intérêts privés à but lucratif.
Nous savons ce que cela signifie – une attaque contre de bons emplois syndiqués, une détérioration des conditions de travail et une menace directe pour la stabilité du système public de transport ferroviaire de passagères et passagers du Canada.
Face à cette situation, Unifor ne reste pas les bras croisés.
Le projet, maintenant appelé Alto, est géré par une société d’État dont la seule raison d’être est de superviser le consortium Cadence, composé de CDPQ Infra, AtkinsRéalis (anciennement SNC-Lavalin), Keolis, SYSTRA, Air Canada et SNCF Voyageurs.
Ce mode de gestion signifie que des fonds publics seront utilisés pour construire un système qui supprimera la supervision publique et confiera le corridor à des exploitants privés.
Le jour même de l’ouverture des négociations avec VIA Rail, le gouvernement a annoncé que le soumissionnaire retenu devait présenter deux propositions : l’une pour un train à grande fréquence (TGF) et l’autre pour un train à grande vitesse (TGV). Ces développements ont immédiatement suscité des inquiétudes au sein de notre comité de négociation. Nous avons demandé des éclaircissements au gouvernement fédéral, mais nous n’avons pas reçu de réponse claire.
Cette semaine, VIA Rail a convoqué une réunion urgente avec notre comité pour nous faire savoir que, bien que le projet de TGV s’inscrive dans une phase de codéveloppement de six ans, il n’y a soi-disant pas de répercussions immédiates sur le service du corridor de VIA et pas de transfert immédiat des activités.
Voici toutefois la vérité : VIA Rail a admis n’avoir aucun contrôle sur ce processus.
Elle nous a déclaré qu’Alto est une entreprise séparée et distincte et que seul le gouvernement fédéral peut protéger les travailleuses et travailleurs et nos droits de négociation.
Cette déclaration signifie qu’Unifor doit intervenir directement auprès du gouvernement pour exiger de véritables mesures de protection pour ses membres. Nous ne permettrons pas au gouvernement de se soustraire à ses responsabilités.
Les négociations avec VIA Rail se poursuivent la semaine du 24 mars et Unifor ne reculera pas.
Nous luttons pour obtenir un contrat de travail avec de solides libellés qui garantisse la sécurité de l’emploi et les droits de négociation, indépendamment de ce qui se passe avec Alto.
Nos membres méritent la stabilité, l’équité et un gouvernement qui défend les travailleuses et travailleurs – et non les bénéfices des grandes entreprises.
En toute solidarité,
Comités centraux de négociation du Conseil 4000 et de la section locale 100