Les mises à pied et la fermeture du Windsor Star menacent la couverture des nouvelles locales

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L-R: Randy Kitt, Unifor Media Director, Shawn Bussey, chairperson CWA Canada Local 30553, Julie Kotsis, Unifor Media Council Chair and 1st Vice-President for Unifor Local 240 and Colin Brian, Unifor Local 517-G President.
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WINDSOR, ONT. –La décision de Postmedia de fermer l’imprimerie Starway du Windsor Star met fin à plus d’un siècle de publication de quotidiens imprimés à Windsor et entraîne la suppression d’environ 75 emplois dans les médias de la ville, affirment les syndicats Unifor et SCA-Canada.

« La fermeture de l’imprimerie locale et le transport par camion des journaux sur 350 km, depuis Toronto, chaque jour ne font aucun sens et il faut revenir sur ces décisions, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Nous soutiendrons nos membres des médias face à cette tempête de restructuration et lutterons à leurs côtés pour exiger de Postmedia le respect qu’ils méritent. »

Martin O’Hanlon, le président du SCA-Canada, qui représente les postes d’encartage au Windsor Star, a déclaré que les réductions de personnel sont « mauvaises pour le journal, mauvaises pour la communauté, mauvaises pour le journalisme et mauvaises pour la démocratie.

Nous exhortons Postmedia à revenir sur sa décision et à envisager des options pour garder ces emplois ici, à Windsor », a-t-il déclaré.

Les travailleuses et travailleurs ont appris les nouvelles mesures de Postmedia dans une note de service interne envoyée quelques heures avant la tenue d’une réunion virtuelle avec les employés le 18 janvier. La semaine suivante, lors d’une réunion organisée à l’intention de l’équipe rédactionnelle de Postmedia, qui était dirigée par Gerry Nott, le vice-président à la rédaction de l’entreprise médiatique, les travailleuses et travailleurs ont été informés que le plan de restructuration prévoyait la mise à pied de 11 % des quelque 650 membres de l’équipe rédactionnelle dans toute la chaîne de nouvelles. Un avis officiel annonçant la fermeture de l’usine de Windsor a été reçu le 27 janvier.

La perte de postes de rédaction entraînera la perte de professionnels formés et expérimentés qui partagent les histoires de la communauté, demandent des comptes aux gouvernements, aux politiciennes et politiciens et aux institutions et font la lumière sur les questions cruciales du jour.

« C’est dévastateur pour les familles qui sont maintenant confrontées à une perte d’emploi ayant un impact sur leurs moyens de subsistance, leurs carrières et leur santé

mentale, a déclaré Julie Kotsis, présidente du Conseil des médias d’Unifor. La démocratie dépend véritablement d’une presse dynamique et fiable et il est clair que Postmedia doit investir dans nos communautés. »

Une grande partie du problème de la réduction des salles de presse partout en Amérique du Nord – y compris les milliers d’emplois de journalistes canadiens supprimés ces dernières années – est due au fait que les recettes publicitaires qui payaient autrefois 80 à 90 % du coût des nouvelles locales ont été redirigées vers Google et Facebook. Mais ils ne produisent pas de nouvelles. Le reste des recettes publicitaires en ligne est bon marché : une aubaine pour les acheteuses et acheteurs de publicité, mais une mauvaise chose pour les organes de presse. Il en résulte une diminution de la couverture médiatique ou la fermeture de certains médias.

Unifor a participé à une campagne active visant à faire payer aux grandes entreprises technologiques leur juste part avec le projet de loi C-18.

Le Windsor Star sert la communauté sans interruption depuis la parution de son prédécesseur, le Windsor Record, en 1888.

La portée du Star pour la taille de Windsor et du comté d’Essex est d’environ 500 000 personnes et avec la croissance économique et démographique prévue dans les années à venir, le rôle d’un quotidien est essentiel aujourd’hui et à l’avenir.

« Même si le Windsor Star continuera de publier en ligne, nous n’imprimerons plus de journal à Windsor – au terme de 135 ans, a déclaré Colin Brian, président de la section 517-G.

Je suis un opérateur de presse de quatrième génération et il y a beaucoup de familles qui sont également ici, qui produisent le journal, depuis des décennies. Postmedia essaie d’imposer la fin d’une époque, qui n’a certainement pas été choisie par les personnes dévouées et travailleuses de ce journal. En tant que syndicat, nous nous battrons de toutes nos forces pour que l’impression du journal reste à Windsor. Nous n’accepterons pas la fin d’une époque. »

Unifor représente plus de 10 000 travailleuses et travailleurs des médias, y compris des journalistes des secteurs de la radiodiffusion et de la presse écrite.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 315 000 travailleuses et travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et travailleuses et leurs droits. Il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.

Le SCA-Canada est le seul syndicat de tous les médias du pays, représentant 6 000 travailleurs de la CBC, de la Presse canadienne, des journaux et d’autres compagnies d’un océan à l’autre. 

Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquez avec :

Jenny Yuen, représentante nationale aux communications d’Unifor, à l’adresse @emailou au numéro 416 938-6157.

Martin O’Hanlon, président du SCA-Canada, à l’adresse @email

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Jenny Yuen

Représentante aux communications
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