Demande urgente d’aide aux travailleuses et travailleurs de Syncreon Automotive à Windsor, en Ontario

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Groupe en t-shirts arc-en-ciel regroupés sous une arche arc-en-ciel
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Le très honorable Justin Trudeau, C.P., député
Premier Ministre du Canada

@email

L’honorable Chrystia Freeland, C.P., députée
Ministre des Finances du Canada
@email

L’honorable Seamus O’Regan, C.P., député
Ministre du Travail du Canada
@email

L’honorable Carla Qualtrough, C.P., députée
Ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap
@email

Cher Premier ministre Justin Trudeau, ministre Chrystia Freeland, ministre Seamus O’Regan et ministre Carla Qualtrough,

Si je vous écris aujourd’hui, c’est que je suis de plus en plus inquiet pour les membres d’Unifor menacés par la fermeture d’un lieu de travail chez Syncreon Automotive à Windsor, en Ontario, un fournisseur de l’usine d'assemblage de Stellantis à Windsor.

En juin 2022, Stellantis a fait connaître son intention de sous-traiter tout le travail effectué par Syncreon d’ici le 31 octobre 2022, privant ainsi 298 travailleuses et travailleurs de leur emploi.  Puis, la semaine dernière, Syncreon a informé ces mêmes employés que le travail n’était plus disponible, accélérant ainsi l’échéancier.

Depuis le début de la pandémie, ces membres d’Unifor ont été mis à pied pendant un total de 72 semaines, et grandement touchés par les pénuries de la chaîne d’approvisionnement automobile et les arrêts de production subséquents à l’usine d’assemblage de Windsor. Au cours de cette période, les travailleuses et travailleurs de Syncreon ont eu recours aux mesures d’allègement gouvernementales liées à la COVID-19, telles que la prestation canadienne de relance économique (PCRE) et l’assouplissement des règles d’admissibilité à l’assurance-emploi.  Néanmoins, en raison de la diminution drastique de leurs revenus durant cette période, de nombreux membres ont dû recourir à des prêts et augmenter ainsi leur taux d’endettement.

Les mesures temporaires de l’assurance-emploi étant désormais terminées (y compris le seuil d’admissibilité normalisé de 420 heures et la suspension de l’attribution de l’indemnité de départ), les travailleuses et travailleurs de Syncreon sont grandement pénalisés.

Les mesures temporaires de l’assurance-emploi précitées ont une incidence directe sur tous les travailleurs et travailleuses de Syncreon Automotive.  Certains d’entre eux n’auront pas assez d’heures pour être admissibles à l’assurance-emploi (n’ayant travaillé que 200 heures entre le 1er mai et le 31 octobre 2022), sachant que les nouveaux seuils d’admissibilité régionaux sont fixés à 560 heures à Windsor et à 700 heures à Huron (comté d’Essex).  Pour aggraver les choses, ceux qui sont admissibles à l’assurance-emploi verront leur indemnité de départ affectée à leurs demandes d’assurance-emploi, et ce, malgré le fait qu’Unifor ait négocié une indemnité de départ bonifiée pour ces travailleuses et travailleurs de manière à leur permettre de rembourser les dettes contractées tout au long de la pandémie.  C’est inacceptable, car Unifor est fermement convaincu que l’indemnité de départ doit être traitée comme de l’argent gagné par le travail antérieur et ne doit pas être déduite (ou attribuée) au début d’une demande d’assurance-emploi avant que l’argent ne soit remis au travailleur ou à la travailleuse.

La section locale 195 d’Unifor (représentant les membres de Syncreon Automotive) a rencontré à plusieurs reprises le personnel de vos bureaux.  Ces rencontres n’ont toutefois pas abouti à une aide pour ces membres dans le besoin.

J’écris aujourd’hui pour demander que l’indemnité de départ de tous les travailleurs et travailleuses de Syncreon Automotive ne soit pas attribuée (comme cela a été fait avant le 25 septembre 2022)..

Une telle mesure aiderait grandement ces membres qui vivent un véritable stress sans en être responsables. Notre syndicat estime que cette demande est appropriée puisque l’annonce de la fermeture de l’usine a eu lieu en juin de cette année, et que les avis de licenciement ont été donnés avant la fin des mesures temporaires de l’assurance-emploi. 

Pour toute question, n’hésitez pas à communiquer avec la représentante nationale du personnel d’Unifor, Erin Harrison, à @email.

Dans l’attente d’une réponse rapide à cette demande urgente, je vous prie d’agréer, Madame, Messieurs, l’expression de mes salutations distinguées.

En toute solidarité,

Lana Payne
Présidente nationale d’Unifor