Les travailleurs de Johnson Controls ratifient une convention collective et sauvent leur usine

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TORONTO, le 24 août 2014 /CNW/ - Les membres d'Unifor travaillant pour le fabricant de pièces automobiles Johnson Controls Inc., à Whitby, en Ontario, ont ratifié une nouvelle convention collective dans cette usine auparavant condamnée à la fermeture. Les travailleurs acceptent ainsi une entente qui, en plus de garder l'installation ouverte, procure à chacun d'eux une prime à la signature de 1 500 $.

« Cette entente montre ce qui peut arriver lorsque les travailleurs s'unissent et font preuve de créativité pour protéger les bons emplois dans leur collectivité », a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor.

Dans un discours rassembleur prononcé au congrès des Travailleurs unis de l'automobile en juin, M. Dias a affirmé que la fermeture annoncée de l'usine de Whitby constituerait une question inconcessible dans le cadre des négociations avec Johnson Controls (JCI). Une grève à JCI aurait entraîné l'arrêt des chaînes de montage à l'usine de General Motors à Oshawa. GM Oshawa a recours aux services de JCI pour la fabrication des habitacles et des sièges de plusieurs de ses véhicules.

Peu de temps après le discours de M. Dias, Unifor, GM et JCI ont engagé des pourparlers à trois dans l'espoir de trouver une solution. Par suite de ces négociations, l'usine de Whitby demeurera ouverte, et JCI continuera de fournir des pièces pour les véhicules actuellement construits à GM Oshawa.

De plus, en vertu de cette entente de trois ans, les salaires seront maintenus à leur niveau actuel, et chacun des quelque 300 travailleurs membres de la section locale 222 d'Unifor recevra une prime à la signature de 1 500 $. JCI réclamait des baisses salariales. Le nombre de catégories d'emplois dans la convention collective a été réduit.

« Nous nous sommes présentés à la table de négociation en nous faisant dire que l'usine allait fermer. Nous en sommes revenus avec une entente satisfaisante qui assure le maintien de bons emplois à Whitby. Nous devons ce résultat à notre solide équipe de négociation et au soutien de nos membres », a souligné Dean Baumhauer, président de l'unité de négociation à JCI.

Selon M. Dias, le nouveau contrat de travail est l'illustration de ce qu'on peut accomplir en faisant preuve de créativité et de détermination.

« Ces travailleurs se sont assis à la table de négociation et ont trouvé des solutions pratiques et réalistes aux enjeux avec lesquels eux et leur employeur étaient aux prises. Les bons emplois ont ainsi été maintenus dans leur collectivité, et il peut en être de même partout où des négociations ont lieu au pays », a indiqué M. Dias.

« Qui plus est, de concert avec tous les intervenants des différents secteurs de l'économie, nous pouvons élaborer une stratégie nationale pour procurer de bons emplois à toutes les collectivités du Canada », a-t-il conclu.

Au cours du premier week-end d'octobre, Unifor tiendra un sommet sur les emplois de qualité dans l'ancien Maple Leaf Gardens de Toronto. Ce sera l'occasion pour les militants d'Unifor de convier les étudiants, les responsables politiques, les universitaires et les gens d'affaires à une discussion sur la création de bons emplois au Canada.

Représentant plus de 305 000 travailleurs, Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada. Il a été fondé pendant la fin de semaine de la fête du Travail en 2013, par la fusion du Syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.

SOURCE Le Syndicat Unifor