Il est temps que les constructeurs d’automobiles investissent au Canada

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Article publié le mercredi 3 août 2016 dans le Huffington Post

Dans une semaine, Unifor amorcera sa toute première ronde de négociations avec les trois constructeurs d’automobiles de Detroit. Ce sera probablement la ronde de négociations la plus importante à se produire dans l’industrie de l’automobile en plus d’une génération.

Les représentants des unités de négociation d’Unifor concernées et moi aurons un message clair et simple pour les trois constructeurs d’automobiles de Detroit lorsque nous les rencontrerons pour ouvrir officiellement les négociations les 10 et 11 août :

Investissez au Canada.

Investissez dans le pays et les personnes qui vont ont permis de traverser la crise financière de 2008-2009.  Investissez dans nos régions. Investissez dans notre avenir collectif. Investissez dans les emplois de qualité, tant pour les travailleurs d’aujourd’hui que nos enfants. Investissez dans l’expertise et la productivité que vous avez mis un siècle à développer.

Les employeurs devraient s’engager dans ces pourparlers les yeux grands ouverts. Depuis plusieurs mois déjà, Unifor leur fait comprendre qu’aucune entente ne sera possible cette année sans de nouveaux investissements au Canada, dont l’allocation de fonds pour de nouveaux produits.

D’autres besoins devront être comblés, bien entendu, mais tout le reste découlera des nouveaux investissements au Canada. Les travailleurs canadiens ne pourront pas réaliser de gains s’ils n’ont pas de produits à fabriquer.

Depuis la dernière ronde de négociations en 2012, à laquelle j’ai participé au nom des TCA (qui ont fusionné avec le SCEP un an plus tard pour fonder Unifor), les trois constructeurs d’automobiles de Detroit prospèrent, grâce aux fortes ventes enregistrées en Amérique du Nord et à l’aide de leurs travailleurs et celle reçue des différents ordres de gouvernement pendant la crise financière de 2008‑2009.

En effet, les actionnaires et les dirigeants s’en sortent très bien depuis. Il est donc temps de renvoyer l’ascenseur en partageant une partie de cette richesse avec les hommes et les femmes d’Unifor qui l’ont produite.

La meilleure façon d’y parvenir consisterait à faire de nouveaux investissements au Canada. Ces investissements ne se limitent pas aux actifs physiques ni aux nouvelles machines.

Il s’agit de bien plus.

Un investissement au Canada est un investissement dans l’avenir de notre pays. C’est un investissement dans les gens qui y habitent et y travaillent. C’est un investissement qui génère des impôts ici même pour financer les services dont nous avons besoin et la société à laquelle nous aspirons.

Investir de façon soutenue au Canada aide les régions et les économies locales à se développer et à prospérer pour que les prochaines générations aient un avenir brillant et des emplois de qualité qui leur permettront de subvenir aux besoins de leur famille.

Au cours du dernier siècle, les trois Grands de Detroit ont joué un rôle vital dans la création de conditions propices à la formation de la classe moyenne en offrant des emplois de qualité. Cette classe avait les moyens d’acheter les produits qu’elle fabriquait, de dépenser son salaire localement, de payer les impôts qui finançaient les soins de santé, l’éducation et bien plus encore.  

Demander aux trois Grands de Detroit d’investir au Canada ne signifie pas seulement de construire ou d’agrandir une usine aux abords de la ville.

Investir au Canada nécessite d’investir dans nos gens et la société que nous avons bâtie ensemble.

Voilà ce qui est important pour Unifor au cours de ces pourparlers. Dans l’industrie de l’automobile, les négociations consisteront à assurer la viabilité et à bâtir l’avenir des prochaines générations.

Maintenant, installons-nous à la table de négociation et trouvons un moyen de réaliser ces objectifs.