Aujourd'hui, les jeunes ontariens s'attaquent au chômage chronique et au sous-emploi

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TORONTO, le 27 sept. 2013 /CNW/ - Le taux de chômage chez des jeunes ontariens est parmi les plus élevés au Canada. C'est ce qui a amené les jeunes travailleurs, les étudiants et les militants communautaires à se réunir aujourd'hui à Toronto afin d'élaborer une ébauche de politiques pouvant servir de solution aux maux qui touchent les jeunes, particulièrement le sous-emploi.

« La crise de l'emploi qui nous touche dans cette province est profonde et elle ne sera pas résolue en disant simplement aux jeunes travailleurs et aux récents diplômés de « se prendre en main », à déclaré le vice-président de la Fédération des jeunes travailleurs de l'Ontario, Matt Dumas.

Le forum d'une journée intitulé Assez avec le chômage et le sous-emploi comprend des présentations par de jeunes travailleurs qui partagent leurs expériences personnelles sur le marché du travail, sur différents sujets : des discussions sur la nécessité de mieux réglementer et surveiller les stages non rémunérés; veiller à ce que les stratégies d'emploi des jeunes portent une attention toute particulière aux communautés vulnérables; comment les syndicats peuvent-ils jouer un rôle plus direct auprès des jeunes travailleurs et la nécessité d'établir des politiques pratiques de création d'emplois de la part des gouvernements, au-delà des subventions et des capitaux de lancement pour les petites entreprises.

CJ Hanlon, un délégué syndical âgé de 27 ans dans la section locale 1075 d'Unifor à l'usine de voitures ferroviaires de Bombardier à Thunder Bay, a déclaré que la politique provinciale donnant préférence aux produits provinciaux dans le domaine des transports n'est qu'un exemple d'une solution pratique à la crise des emplois dans cette communauté.

« Plus de 500 jeunes travaillent aujourd'hui dans des emplois hautement spécialisés, bien rémunérés, à Thunder Bay parce que les villes qui achètent des véhicules de transport en commun sont visées par le critère donnant préférence aux produits fabriqués au Canada. Voilà une preuve que ce type de stratégie industrielle de création d'emplois connaît le succès. »

Le forum comprend également des présentations spéciales par les documentaristes Generation Jobless, Sharon Bartlett et Maria LeRose, et coïncide avec la publication d'une nouvelle étude du Centre canadien de politiques alternatives intitulée The Young and the Jobless. Le rapport révèle que le taux de chômage chez les jeunes travailleurs dans les communautés, notamment Windsor, Oshawa, Brantford et London dépasse 20 pour cent, un taux extraordinaire, similaire à celui dans les pays d'Europe frappés par la crise.

Le forum aborde également le manque d'accès à l'éducation et à la formation en Ontario et comment ces défis croisent un marché de l'emploi en piètre état.

« Des frais de scolarité élevés, un niveau d'endettement des étudiants sans précédent et un marché du travail en débâcle sont la source de la crise des jeunes ontariens », a déclaré Alastair Woods, président de la Fédération canadienne des étudiants - Ontario. « Sans des changements décisifs de la part des décideurs pour créer des emplois et améliorer l'accès à l'éducation et à la formation, notre génération est destinée à des jours plus sombres que ce que nos parents ont connu. »

Unifor est coprésentateur de ce forum avec la Fédération du travail de l'Ontario, la Fédération canadienne des Étudiants-Ontario, le Centre canadien de politiques alternatives du bureau de l'Ontario, le Congrès du travail du Canada, Workers United et les Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce.

Une copie de The Young and the Jobless est disponible sur le site Web du CCPA-Ontario : http://www.policyalternatives.ca/offices/ontario.

SOURCE Le Syndicat Unifor