Unifor va déposer une plainte pour pratique déloyale de travail contre Coventry et l'aéroport d'Ottawa

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OTTAWA, le 22 sept. 2015 /CNW/ - Unifor se prépare à déposer une plainte pour pratique déloyale de travail contre Coventry Connections et l'Administration de l'aéroport d'Ottawa, accusant ces deux entreprises de vouloir l'empêcher d'exercer ses droits de négociation et de jouer son rôle légitime d'agent négociateur exclusif auprès des chauffeurs de taxi de l'aéroport.

« Ces chauffeurs sont en lock-out depuis six semaines déjà, s'insurge Harry Ghadban, représentant national d'Unifor. Ils travaillent de longues heures au salaire minimum et ils ont le droit d'être traités équitablement et avec respect. »

Sans avoir consulté les chauffeurs ou la Ville d'Ottawa, qui fixe les tarifs des taxis, Coventry Connections et l'administration aéroportuaire se sont rencontrés en secret plus tôt cette année et ont décidé d'augmenter les redevances imposées aux chauffeurs qui travaillent à l'aéroport, pour les faire passer de 345 $ à 1 300 $ par mois.

« C'est de l'extorsion pure et simple de la part de ces deux entreprises, dans le but d'empocher des millions de dollars », poursuit M. Ghadban, ajoutant que les tentatives de négociation se sont heurtées à un mur de silence.

Dans le cadre du dépôt de la plainte, Unifor demande que des indemnités soient versées aux chauffeurs pour compenser les pertes subies à cause du lock-out, et que toutes les ententes individuelles signées par des chauffeurs ayant franchi la ligne de piquetage soient annulées.

« Nous ne demandons qu'à nous remettre autour de la table pour négocier un accord qui soit juste pour toutes les parties concernées », conclut-il.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 310 000 membres, dont plus de 2 500 travailleurs de l'industrie du taxi en Ontario. Il a été fondé pendant le week-end de la fête du Travail en 2013 quand les Travailleurs canadiens de l'automobile et le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier ont fusionné.

SOURCE Le Syndicat Unifor