Le PTP, un sujet brûlant avant les élections

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TORONTO, le 11 sept. 2015 /CNW/ - Les pourparlers en vue d'un accord de Partenariat transpacifique s'intensifient, alors que se déroulent aujourd'hui des négociations à Washington et que d'autres sont prévues au cours des prochaines semaines en Malaisie, accord qui menace des milliers d'emplois ici au Canada, prévient Unifor.

« Étant donné l'empressement de signer une entente avant les élections, nous devrions nous préoccuper du fait que le gouvernement Harper dilapidera des emplois canadiens dans le seul but de se vanter d'avoir conclu une nouvelle entente commerciale avant que les Canadiens ne se rendent aux urnes », a déclaré Jerry Dias, président national d'Unifor.

« Supprimer des emplois n'est pas une façon de gagner des élections et Stephen Harper devrait le savoir. »

Les discussions entre les autorités de 12 pays sur un accord de Partenariat transpacifique (PTP) se sont butées à des obstacles en juillet, en partie en raison d'une entente secrète entre les États-Unis et le Japon visant à abaisser considérablement les limites de contenu sur les pièces automobiles fabriquées dans la zone du PTP.  

La baisse des limites permettrait que davantage de pièces soient importées de pays tels que la Chine et la Thaïlande, lesquels ne feraient pas partie du PTP, remplaçant des pièces fabriquées actuellement au Canada.  

« Abaisser le seuil du contenu des pièces et des véhicules revient à ouvrir tout grand les portes de notre marché pour des produits fabriqués en Chine ou dans d'autres pays ne faisant pas partie du PTP », a poursuivi M. Dias. « Voilà qui menace directement des milliers de bons emplois dans le secteur de la fabrication au Canada  - exactement le genre d'emplois dont nous avons besoin. »  

« Tel qu'il est présenté maintenant, le PTP pourrait faire en sorte de retirer jusqu'au quart du contenu national de la production automobile nord-américaine. L'industrie des pièces automobiles du Mexique estime que le PTP réduirait de 30 % sa production et ses emplois actuels. Les répercussions pour le Canada seront certainement plus désastreuses », a souligné M. Dias.  

Le Canada, les États-Unis et le Mexique participent aux pourparlers qui se déroulent aujourd'hui à Washington pour discuter de ces règles portant sur le contenu, et ce, avant une réunion ministérielle qui doit se tenir en Malaisie probablement plus tard ce mois-ci ou au début d'octobre. Il faudra en venir à un accord à l'occasion de cette réunion si le gouvernement Harper espère se servir d'une nouvelle entente commerciale pour dynamiser ses appuis en perte de vitesse dans les sondages.

« Unifor est en faveur d'échanges commerciaux équilibrés et équitables, mais ce n'est pas le cas ici », a affirmé M. Dias.

Unifor, principal syndicat du secteur privé au Canada, représente plus de 310 000 travailleurs, dont 40 000 dans le secteur de l'automobile. Il a été fondé pendant la fin de semaine de la fête du Travail de 2013, par la fusion du Syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.

SOURCE Le Syndicat Unifor