Unifor s’inquiète des tarifs américains et de la restructuration de GM alors que le nouvel ALENA est signé

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Le 30 novembre 2018

TORONTO – Alors que le nouvel ALENA est signé aujourd’hui, les tarifs actuels imposés sur le bois d’œuvre résineux, l’acier et l’aluminium canadiens et la menace de fermeture de l’usine d’assemblage d’Oshawa de General Motors inquiètent grandement Unifor.

« Le nouvel accord commercial comprend des dispositions visant à entreprendre le processus d’établissement de règles équitables en ce qui concerne la construction d’automobiles à bas salaire au Mexique, mais il faudra des années avant qu’il entre en vigueur, a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor.

GM évite l’esprit de l’accord en se préparant à fermer l’usine d’Oshawa, une des usines les plus productives de la chaîne mondiale, afin de tirer profit de la main-d’œuvre mexicaine bon marché avant l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation. »

Plus tôt cette semaine, GM a annoncé sa restructuration sans aucune production prévue à l’usine de montage d’Oshawa après décembre 2019. L’avenir de quatre usines américaines est également en péril.

Dans le cadre du nouvel ALENA, maintenant appelé l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) par le Canada, Unifor appuie la mise en œuvre immédiate des lettres d’accompagnement sur le commerce automobile qui exemptent un nombre précis de véhicules du Canada (2,6 millions) et du Mexique (2,4 millions) de l’imposition potentielle de tarifs américains sur les automobiles. Bien que l’ACEUM doive être ratifié par les trois pays, les lettres d’accompagnement sont entrées en vigueur aujourd’hui.

« L’administration Trump envisage apparemment la possibilité d’utiliser ces lettres pour imposer des tarifs sur les automobiles qui pourraient précisément s’appliquer aux importations de General Motors provenant du Mexique, ce qui pèserait lourdement sur l’entreprise pour revoir ses plans », a indiqué Jerry Dias.

Unifor est satisfait que le premier ministre Justin Trudeau ait soulevé la question de GM et des tarifs actuels auprès du président américain Donald Trump aujourd’hui.

« Unifor demande au gouvernement fédéral, puisque l’Ontario a déjà jeté l’éponge, de collaborer avec les États-Unis pour élaborer une stratégie commune afin de sauver ces usines et les dizaines de milliers d’emplois directs et indirects qui en dépendent », a continué Jerry Dias.

Le syndicat continue également de s’opposer vigoureusement aux tarifs imposés sur le bois d’œuvre résineux, l’acier et l’aluminium canadiens.

 « Les États-Unis ont besoin de notre bois d’œuvre résineux, de notre acier et de notre aluminium. Par conséquent, ces tarifs font du tort aux entreprises canadiennes alors que les consommateurs américains en paient le prix », a précisé Jerry Dias.

Alors que l’ACEUM poursuit le processus de ratification au Parlement, Unifor cherche également à établir de nouvelles mesures pour protéger les producteurs laitiers canadiens contre des préjudices financiers qui pourraient découler de ces nouvelles règles sur l’importation.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 315 000 travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Kathleen O’Keefe, représentante aux communications d’Unifor, à l’adresse @email ou au numéro 416-896-3303 (cellulaire).