Unifor exhorte le gouvernement de la Colombie-Britannique à accorder un congé payé pour violence familiale

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Une femme étreint un jeune enfant à côté des mots "Le congé payé pour violence domestique permet de fuir la violence".
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Le 30 août 2019

VANCOUVER – Unifor exhorte le gouvernement de la Colombie-Britannique à accélérer le processus d'adoption d'un congé payé pour cause de violence familiale afin que la province ne soit plus l'une des dernières à aider les femmes canadiennes à recevoir ce soutien si nécessaire.

« Le congé payé pour violence familiale est un programme qui sauve des vies, et des retards supplémentaires ne font que mettre davantage de femmes et d'enfants en danger, a déclaré Gavin McGarrigle, directeur de la région de l’Ouest d'Unifor. Quand on sait que la violence domestique coûte la vie à des centaines de femmes chaque année, le temps presse. D'autres gouvernements l'ont fait, la Colombie-Britannique peut le faire aussi. » 

Le gouvernement de la C.-B. a déjà annoncé 10 jours de congé sans solde pour cause de violence familiale, mais il a annoncé aujourd'hui qu'il souhaitait tenir des consultations publiques sur l'octroi de congés payés.

« Lorsque nous avons appris que le congé ne serait pas payé après l'annonce initiale, nos dirigeants et nos militants ont immédiatement parlé aux représentants du gouvernement de l’importance et de l'urgence du congé payé, a déclaré Lisa Kelly, directrice du Service de la condition féminine d'Unifor. Avec des années d'expérience en milieu de travail dans d'autres provinces et pays accordant un congé payé, nous avons montré à quel point ce programme est vital et comment il doit être accessible à chaque femme au Canada. Nous répèterons nos messages au gouvernement de la Colombie-Britannique pendant la période de consultation. »

La Colombie-Britannique a été la dernière province à adopter une loi sur les congés pour violence familiale et est l'une des deux seules provinces à n'avoir pas de congé payé. Le Manitoba a été la première province à introduire le congé payé en 2016, suivi de huit autres provinces et du gouvernement fédéral.

Les employeurs savent que la violence familiale est un problème en milieu de travail, mais ils signalent souvent qu'ils ne savent pas comment y faire face. Les données indiquent que 71 p. cent des employeurs rapportent avoir déjà connu une situation où il était nécessaire de protéger une victime de violence conjugale. Ces résultats concordent avec ceux d’une enquête pancanadienne de l’Université Western qui a révélé que le tiers des employées avait subi de la violence conjugale à un certain moment de leur vie.

« Nous négocions des congés payés pour violence domestique depuis 25 ans. Les employeurs n'ont pas soulevé de questions au sujet des coûts du programme », a déclaré Lisa Kelly.

Les coûts pour les employeurs associés aux congés payés pour cause de violence familiale sont en grande partie compensés par des avantages pour les employeurs, notamment une réduction du roulement du personnel et une amélioration de la productivité.

« Le stress et le danger de quitter une situation violente n'augmentent que si vous craignez de perdre votre salaire ou, pire encore, votre emploi, dit McGarrigle. La protection des victimes de violence familiale est notre responsabilité collective et l'annonce faite aujourd'hui par le gouvernement de la Colombie-Britannique constitue tout simplement un retard inutile. »

Unifor fournit un guide pour négocier des programmes et des dispositions à l'égard de la violence conjugale, y compris le poste d’une intervenante auprès des femmes; le syndicat soutient régulièrement des refuges pour femmes et des programmes de bienfaisance. Le syndicat s’efforce aussi d’éliminer la violence faite aux femmes par le biais de l'éducation et des initiatives en milieu de travail.

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant plus de 315 000 travailleurs dans tous les grands secteurs de l’économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et leurs droits; il lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Ian Boyko, représentant aux communications d’Unifor, au numéro 778‑903‑6549 (tél. cell.) ou à l’adresse @email.