Unifor demande des changements constructifs au projet de loi sur le plafonnement et l'échange

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TORONTO, le 6 avril 2016 /CNW/ - Unifor soutient les objectifs du programme de lutte contre les changements climatiques de l'Ontario, mais le syndicat, qui représente des membres travaillant dans 30 des 150 grands émetteurs énumérés dans la base de données des installations de l'Ontario, demande des changements importants au projet de loi 172.

« Nous voulons que le programme de plafonnement et d'échange fonctionne », a soutenu Katha Fortier, directrice régionale de l'Ontario d'Unifor. « Cependant, nous croyons que son succès dépend de notre capacité à démontrer aux travailleurs ontariens qu'ils ne seront pas laissés pour compte alors que des changements économiques et environnementaux transforment notre province. »

C'est le message que Mme Fortier et Fred Wilson, directeur de la planification stratégique d'Unifor, transmettront aujourd'hui devant le Comité permanent des affaires gouvernementales dans le cadre des audiences sur le projet de loi 172, Loi sur l'atténuation du changement climatique et une économie sobre en carbone.

« Nous demandons aux députés provinciaux de penser à ces travailleurs », a déclaré M. Wilson. « Nous devons nous assurer que cette loi nous donne les outils servant à protéger leurs emplois et à assurer une transition juste lorsque les effets de la politique sur les changements climatiques ne pourront être atténués. »

Unifor propose les recommandations clés suivantes :

  • Il doit y avoir une structure permettant d'imposer un ajustement du prix du carbone aux frontières pour tous les produits ayant une incidence sur nos industries touchées par les échanges et rejetant de grandes quantités d'émissions qui entrent en Ontario à partir d'un territoire où il n'y a pas de tarification du carbone ou lorsque le prix de ces produits est moins élevé.
  • Les rapports sur la teneur en GES doivent englober le ciment, les produits miniers, les automobiles et les pièces automobiles, les produits des pâtes et papiers ainsi que les autres produits qui s'appliquent à nos industries touchées par les échanges et rejetant de grandes quantités d'émissions.
  • Une attention particulière doit être accordée aux secteurs économiques sur qui pèsent d'énormes changements.
  • Il faut qu'il soit clair que les crédits de transition serviront à soutenir la stabilité des emplois et qu'ils seront fournis pendant une certaine période selon des conditions qui offrent à long terme une certitude pour les employeurs et une sécurité pour les travailleurs.
  • Il doit y avoir une transition des activités actuelles produisant de l'énergie vers des activités produisant de l'énergie verte pendant laquelle les employeurs seront tenus de travailler avec les syndicats afin de concevoir des plans d'adaptation de la main-d'œuvre qui veilleront à ce que les travailleurs déplacés profitent de bons emplois au sein de cette nouvelle économie.
  • Unifor propose que des mesures de « transition juste » soient explicitement mentionnées dans le projet de loi 172, comme elles l'ont été dans l'Accord de Paris sur les changements climatiques, en tant que principe éclairant et orientant la mise en œuvre des plans d'action relatifs aux changements climatiques.

Représentant plus de 310 000 membres, Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada.

SOURCE Le Syndicat Unifor